13 février 2011
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D'Allemagne, d'Autriche et de Suisse, 143 Professeurs de diverses Facultés de Théologie, dans une adresse intitulée
« EGLISE 2011 : un tournant nécessaire », demandent l’abolition du célibat obligatoire des prêtres et l’accès des femmes au sacerdoce. Ils souhaitent également
soumettre l'élection des évêques à une votation populaire. Partant du récent scandale des abus sexuels, ces
théologiens appellent ainsi des réformes dans divers secteurs de la vie concrète de l'Église.
En réponse à ce document, le père jésuite Hans Langendörfer, secrétaire de la
Conférence épiscopale allemande, tout en reconnaissant l’intérêt du dialogue avec le monde théologique, s'est déclaré en désaccord avec la pétition. Qui en aurait douté ? Il pense que
« le mémorandum rassemble encore une fois des idées souvent déjà débattues » et à ce niveau « n'est pas beaucoup plus qu'un premier pas ». Et il conclut que « sur
une série de questions, ce mémorandum est en désaccord avec les convictions théologiques et les déclarations de l'Eglise au plus haut niveau ». Parapluie ouvert !
Oserais-je souligner que ce sont 143 spécialistes en Théologie, de tradition allemande et que l’on pourrait donc croire de même sensibilité et de même culture que le Pape-Parapluie !
Et je ne peux m’empêcher de penser au discours du Président Sarkozy que j’ai écouté jeudi soir. Comment se peut-il que le pouvoir
rende les «chefs» aussi rigides, incapables de décripter les attentes, dans l'impossibilité d’entendre les souffrances et les raz-le-bol du
peuple ? Comment se peut-il que les «têtes» ne trouvent que des réponses molles et s’abritent derrière des principes, des traditions, des équilibres, alors que le peuple attend du concret,
du quotidien, «du pain pour chaque jour»…
Jean Bisson 13 février 2011