15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 00:00

Sans s'étendre sur le récit du déluge, conte merveilleux utilisant de nombreux symboles, c'est le sens religieux qui reste le plus important.

Dès la création, Dieu avait installé l'humanité dans le "Jardin d'Eden" que nous nommons Paradis. Il semble que l'homme disposa alors à sa guise d'une nourriture végétarienne puisqu'il avait à sa disposition tous les fruits du Jardin; sa vie était, comme celle de son Créateur, illimitée. Dieu n'y avait mis qu'une condition : "ne pas manger de l'arbre de la connaissance" (du bien et du mal). C'était le seul "contrat" (1). Cette épreuve, cette restriction de liberté, Eve et Adam l'ont transgressée. C'est dire que l'homme a préféré sa liberté et, de ce fait, a accepté la responsabilité de ses choix entre le bien et le mal. Violences et vengeances ont tellement envahi le coeur des hommes, durant ces 10 générations symboliques, que Dieu s'est fâché: il a voulu punir, mais, reconnaissant en Noé un juste, il a épargné sa famille.

Après les temps symboliques du déluge (2), lorsque Noé vit la colombe ne plus revenir, il sut que la terre était à nouveau habitable. Descendu de son arche (3), l'un de ses premiers soins fut d'offrir au Créateur un sacrifice. Il égorgea donc un animal et le brûla pour rendre grâce à son Seigneur céleste. La réponse de Dieu fut immédiate : l'arc-en-ciel jaillit comme le symbole de ce nouveau contrat passé avec les hommes.

Noé est donc un maillon essentiel dans le "plan de Dieu", puisqu'il est celui qui, par sa descendance de trois fils, symbolise être le "père" des trois races humaines : blancs, noirs, jaunes.

Jean Bisson 15 02 2011 (la semaine prochaine : les fils de Noé)


1- C'est là, dans le style oriental et en plein symbolisme, une image pour signifier qu'il reste une différence entre Dieu et ses créatures. On pourrait dire autrement : Dieu a fait l'homme à son image, mais Dieu reste Dieu, et l'homme doit rester à sa place de créature.

2- Voir la symbolique de "40", dans le dossier de la Symbolique des chiffres.

3- Selon la tradition, l'arche se serait échouée sur le flanc du Mont Ararat, aujourd'hui en Turquie orientale. Des fouilles, au XIX° siècle, y ont découvert des restes de bois travaillé estimés avoir plusieurs dizaines de milliers d'années.

 

 

 

 

 

 

 

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