5 février 2012
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Pour les sociétés d'aujourd'hui, le dialogue inter-religieux est, plus que jamais, une démarche
indispensable. C'est ce qu'a, une fois de plus, rappelé le Cardinal Tauran dans un message d'encouragements adressé au Service national français pour les relations avec l'Islam (S.R.I.). Cet
organisme rassemblait fin janvier dernier, au Séminaire des Missions de Chevillé-Larue, venus d'une cinquantaine de diocèses métropolitains, près de 80 délégués pour les relations avec les
Musulmans de France.
« Reconnaissance d'abord, a souligné le Cardinal, pour le temps que vous consacrez à ce dialogue
inter-religieux, avec l'unique ambition de progresser dans la confiance mutuelle et dans l'élimination des préjugés qui affaiblissent encore trop souvent la qualité de nos rencontres.
(...) Il est important que, dans un monde pluriel et précaire comme le nôtre, nos concitoyens puissent
constater que le dialogue inter-religieux est une richesse pour les sociétés humaines : des croyants qui, dans le respect de leurs différences, sont capables de s'écouter, d'apprécier ce qu'il y
a de bien et de beau chez l'autre, sont des prophètes de l'espérance. (...) Ils disent qu'il est possible de vivre ensemble parce que la personne humaine est beaucoup plus que ce qu'elle montre
ou produit ! »
Ces encouragements ne sont jamais superflus. Il faut que beaucoup plus de Chrétiens réfléchissent aux
exigences évangéliques qui fondent une attention spéciale aux plus fragiles que sont, bibliquement, "la veuve, l'enfant et l'étranger" (1). Sans parler des si nombreux français en majorité
d'origine étrangère certes, mais qui ont obtenu la nationalité française, sans oublier un nombre de Français de souche convertis, et qui se sentent malgré cela marginalisés, suspectés, voire
exclus. Toute différence religieuse et culturelle doit être respectée et dépassée. C'est la base même de la laïcité à la franaçaise et je trouve intéressant de souligner que c'est aujourd'hui
également la position officielle de l'Eglise.
Les Chrétiens n'ont-ils pas plus de raisons que les autres d'avancer sur ce chemin,
de mutuel respect
?
Jean Bisson – 05 02 2012