Dans cette lettre, le pape déclare que "Le réformateur n’est jamais propriétaire de la liturgie"; il rappelle que le caractère sacré de l'Eucharistie "exige que ce mystère soit célébré avec la conscience de sa grandeur, de son importance et de son efficacité pour la vie de qui veut devenir un témoin vivant de l'unique sacrifice d'amour du Christ".
Benoît XVI qui aborde le terrain liturgique à l’occasion de la sortie de la troisième édition officielle du Missel Romain poursuit : "Tout réformateur véritable agit en obéissant à la foi. Il n'agit pas de façon arbitraire et il ne s'arroge aucune liberté à propos du rite. Il n'est pas propriétaire mais gardien du trésor institué par le Seigneur, qui nous l'a confié. L'Eglise entière est présente dans la liturgie, et adhérer à sa forme est une condition d'authenticité de ce qu'on célèbre". (2)
J’espère - et je ne suis certainement pas le seul - que l’essentiel des réformes introduites par Vatican II dans la liturgie ne seront pas remises en cause ! L'esprit n'est-il pas toujours plus important que la lettre ?
Dans un temps où nos communautés religieuses ont bien du mal à vivre dans l'affrontement aux réalités quotidiennes, je veux croire que les avancées liturgiques notables du dernier Concile, ne seront pas trop malmenées ! Ne serait-ce pas aujourd'hui aux baptisés de dire à leurs évêques : "N'ayez pas peur" !