10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 23:00

Un 57ième soldat français a été tué hier mardi en Afghanistan ; il appartenait au 13e Régiment

du Génie de Valdahon (Doubs).

 

Pendant ce temps, à Lampedusa, des centaines de personnes tentent de survivre après une

périlleuse traversée de la Méditerranée. Ils sont des dizaines de milliers, cohorte de la

désespérance, heureux de n'être pas morts avant d'arriver sur cette île, pour eux un fol espoir

de vie meilleure. Ces migrants transitant par la Libye sont en majorité des chômeurs venant

d'Afrique sub-saharienne ou d'Asie du Sud-Est. Très peu de Tunisiens.

 

Le 6 avril, 150 réfugiés somaliens et érythréens ont trouvé la mort dans le naufrage de leur

embarcation, tout près des rivages italiens.

 

Pour l'Europe, c'est un problème, certes majeur, mais qu'il faut aborder avec humanité et charité.

Des religieux, évêques et autres responsables religieux des deux rives de « Notre Mer » viennent

de se réunir à Tunis pour discuter de cette immigration et des conséquences qu'elle induit.

 

Voici des extraits du texte que ces autorités ont publié à l'issu de leur rencontre.

 

Jean Bisson - 11 05 2011


«  Touchant la question cruciale  des Migrants, les évêques constatent que l'Europe cherche surtout à 
mettre en œuvre une protection drastique qui ne va pas toujours dans le sens de la justice, et devient 
souvent source d'exclusion et de discrimination. Le Maghreb est le lieu de transit des migrants en 
provenance de l'Afrique sub-saharienne et les Églises y sont témoins des drames que vivent des hommes
et des femmes qui quittent leur pays, et elles font d'importants efforts pour les accueillir et les 
accompagner.
Ces personnes sont remarquables, dans leur détresse, par la force humaine et spirituelle qui les pousse à 
continuer leur transhumance qui hélas se transforme souvent en calvaire. Se mettre à leur écoute aide à 
changer le regard, à être plus exigeants sur les questions de justice et de solidarité à l'égard de ces frères 
et sœurs étrangers qui  frappent à notre porte.

Sur cette délicate question des Migrations, deux attitudes ont du mal à se rejoindre :
 - celle de nombreux politiques qui veulent assurer d'abord et parfois exclusivement la sécurité et la 
protection de leurs citoyens, malheureusement souvent pour des raisons électoralistes,
- celle des disciples de l’Évangile, qui, au risque d'être taxés de naïveté, veulent envers et contre tout 
servir d'abord les personnes et les défendre dans leur dignité, y compris si elles sont clandestines et sans 
papiers. 

Ces deux attitudes pourraient se conjuguer si l'argent qui sert à protéger les frontières servait à 
développer au moins l'indépendance alimentaire des pays d'où partent les migrants et si des moyens 
étaient mis en œuvre pour assurer une vie digne à tous les citoyens. »
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