Trouver des solutions pacifiques demande d'abord un apaisement des passions, puis la volonté dans un climat apaisé d'instaurer une juste répartition des fruits de l'économie rurale, industrielle et commerciale. Les jeunes, exaspérés par une situation bloquée n'offrant aucun lendemain, sans perspective positive, sombrent dans une violence qui ne mène qu'à une culture de haine et de mort.
Il faudrait donc, de toute urgence, créer une volonté nationale de dépassement d'un passé révolu. C'est le devoir des dirigeants politiques, des responsables de toutes ethnies, des leaders économiques et des autorités religieuses, de proposer des perspectives de justice, des horizons de progrès, des chemins de paix. L'avenir ne peut se construire que dans la réconciliation, dans le respect des différences et dans un juste partage de l'économie. Tout cela est possible. Il faut y croire. Il faut le vouloir et convaincre.
Jean Bisson – 2011 09 10
1- Jos, capitale de l’État du Plateau, au centre du Nigeria, localité de quelque 500 000 habitants, est depuis de nombreuses années régulièrement secouée par des violences ethniques ou religieuses. C'est ce qu'annonçait le quotidien nigérian National Mirror dans son édition du mardi 30 août 2011.