Albert Camus, né le 7 novembre 1913 à Mondovi ( bourg proche d’Annaba en Algérie) nous quittait le 4 janvier 1960 à Villeblevin (Yonne), il y donc aujourd’hui 50 ans. (les mots soulignés revoient à une page de Wikipédia)
Dramaturge, philosophe, essayiste, sa plume nous a légué une œuvre fort variée. Son humanisme et ses positions anticolonialistes ont orienté ses écrits vers un approfondissement de l’absurdité apparente de la "condition humaine".
De son discours de réception du Prix Nobel de littérature, qu’il recevait à Stockholm en 1957, je relève deux citations :
« Je ne puis vivre personnellement sans mon art. Mais je n'ai jamais placé cet art au-dessus de tout. S'il m'est nécessaire au contraire, c'est qu'il ne se sépare de personne et me permet de vivre, tel que je suis, au niveau de tous. L'art n'est pas à mes yeux une réjouissance solitaire. Il est un moyen d'émouvoir le plus grand nombre d'hommes en leur offrant une image privilégiée des souffrances et des joies communes. »
« Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu'elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. Héritière d'une histoire corrompue où se mêlent les révolutions déchues, les techniques devenues folles, les dieux morts et les idéologies exténuées, où de médiocres pouvoirs peuvent aujourd'hui tout détruire mais ne savent plus convaincre, où l'intelligence s'est abaissée jusqu'à se faire la servante de la haine et de l'oppression, cette génération a dû, en elle-même et autour d'elle, restaurer, à partir de ses seules négations, un peu de ce qui fait la dignité de vivre et de mourir.
Devant un monde menacé de désintégration, où nos grands inquisiteurs risquent d'établir pour toujours les royaumes de la mort, elle sait qu'elle devrait, dans une sorte de course folle contre la montre, restaurer entre les nations une paix qui ne soit pas celle de la servitude, réconcilier à nouveau travail et culture, et refaire avec tous les hommes une arche d'alliance. »
Qu’Albert CAMUS rejoigne un jour le Panthéon, qu’importe! (cf ma brève du 26 novembre 2009)
L’auréole que lui tressent ses idées, c’est à ses lecteurs de l’entretenir et de s’en inspirer !