4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 00:04

Albert Camus, né le 7 novembre 1913 à Mondovi ( bourg proche d’Annaba en Algérie) nous quittait le 4 janvier 1960 à Villeblevin (Yonne), il y donc aujourd’hui 50 ans. (les mots soulignés revoient à une page de Wikipédia)

Dramaturge, philosophe, essayistesa plume nous a légué une œuvre fort variée. Son humanisme et ses positions anticolonialistes ont orienté ses écrits vers un approfondissement de l’absurdité apparente de la "condition humaine".

De son discours de réception du Prix Nobel de littérature, qu’il recevait à Stockholm en 1957, je relève deux citations :

«  Je ne puis vivre personnellement sans mon art. Mais je n'ai jamais placé cet art au-dessus de tout. S'il m'est nécessaire au contraire, c'est qu'il ne se sépare de personne et me permet de vivre, tel que je suis, au niveau de tous. L'art n'est pas à mes yeux une réjouissance solitaire. Il est un moyen d'émouvoir le plus grand nombre d'hommes en leur offrant une image privilégiée des souffrances et des joies communes. »

« Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu'elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. Héritière d'une histoire corrompue où se mêlent les révolutions déchues, les techniques devenues folles, les dieux morts et les idéologies exténuées, où de médiocres pouvoirs peuvent aujourd'hui tout détruire mais ne savent plus convaincre, où l'intelligence s'est abaissée jusqu'à se faire la servante de la haine et de l'oppression, cette génération a dû, en elle-même et autour d'elle, restaurer, à partir de ses seules négations, un peu de ce qui fait la dignité de vivre et de mourir.

Devant un monde menacé de désintégration, où nos grands inquisiteurs risquent d'établir pour toujours les royaumes de la mort, elle sait qu'elle devrait, dans une sorte de course folle contre la montre, restaurer entre les nations une paix qui ne soit pas celle de la servitude, réconcilier à nouveau travail et culture, et refaire avec tous les hommes une arche d'alliance. »

Qu’Albert CAMUS rejoigne un jour le Panthéon, qu’importe! (cf ma brève du 26 novembre 2009)
L’auréole que lui tressent ses idées, c’est à ses lecteurs de l’entretenir et de s’en inspirer !

Jean Bisson – 04 01 2010
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1 janvier 2010 5 01 /01 /janvier /2010 00:01

Mes vœux cordiaux à tous les lecteurs de mes brèves !

Qu’en 2010, à travers ce blog, je puisse continuer à m’exprimer librement sur les événements de notre quotidien.

Que s’étendent la paix et la justice dans notre monde !

Que la liberté et la dignité de tout homme et de toute femme progresse …

Que le respect de nos différences devienne source d’enrichissement !

Que la violence recule par la prise de conscience de son abomination.

Que l’équilibre  écologique de notre planète soit respecté …

Que cette année apporte à chacun de vous d'innombrables occasions de joie et d'amitié !

Jean Bisson – 01 01 2010 
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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 00:08

C’est une des récentes annonces-propositions du Président Sarkosy. Sitôt émise, elle fait  jaser; elle ne manque pas de diviser. On cherche naturellement les arrières-pensées… A qui pourrait profiter le geste d’envoyer Camus au Panthéon à l’occasion du cinquantenaire de sa disparition tragique dans un accident de la route, mort stupide partagée avec son éditeur et ami Gallimard.

Critiques et questions se font nombreuses, dans un climat, il est vrai particulier, où chaque Français, chaque Citoyen est appelé à réfléchir sur la notion d’identité nationale, de Nation, de Nationalité. Cette introspection, en fait, nous oblige à constater que le métissage est aux sources de la France !

Honorer une mémoire, honorer des idées, honorer une œuvre, j’en suis parfaitement d’accord. Transférer des restes décomposés, c’est, au-delà de la symbolique, d’un réalisme primaire et matériel qui n’ajoute rien au souvenir que l’on peut attacher à Albert CAMUS, aux idées qu’il a défendues, à son originalité, à sa passion méditerranéenne de "Pied-noir", à son amour pour Oran, terre algérienne qui pourrait aussi revendiquer la dépouille de celui qui y vécut avec passion sa jeunesse avant de s’illustrer comme philosophe et comme écrivain.

Je pense que Camus, qui avait souhaité reposer là où il est, mériterait bien les honneurs du Panthéon. Mais que son nom y soit inscrit ne suffirait-il pas, même si ses restes demeuraient là où ils reposent depuis un demi-siècle ?

Curieux tout de même ce besoin humain de proposer des reliques, et d'organiser leur vénération ! Difficile de croire qu'il n'y a derrière la démarche des initiateurs qu'une simple marque d'estime pour CAMUS.

Jean Bisson  26 11 2009

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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 10:07

Il y a 50 ans, le 25 XI 1959, s’éteignait Gérard PHILIPE. Il avait 37 ans.
Sa passion pour le théâtre lui avait permis de se hausser au sommet de cet art. Mais, de 10 ans son cadet, je n’ai jamais eu l’occasion d’assister à l’un de ses spectacles.
Heureusement qu’il avait accepté de tourner quelques films ; c’est à travers  "Les Liaisons dangereuses", "la Chartreuse de Parme", "Fanfare la Tulipe",  "Le Rouge et le Noir", "Monsieur Ripoix", et "Les grandes manœuvres", à travers quelques interviews aux radios de cette époque que j'ai connu, aimé et admiré ce grand de la scène.
Et ce n’est jamais sans émotion que je revois l’un de ces titres, que j’écoute un enregistrement de sa voix, signature toujours vivante de sa haute personnalité.

Jean Bisson – 25 11 2009
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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 00:09

Dès leur victoire sur le III° Reich, les Alliés se sont opposés à l’URSS : communisme contre libéralisme. Le problème majeur  se cristallisa sur Berlin, ville insérée dans la zone occupée par les Russes, mais avec présence des 4 vainqueurs : d’escalades en escalades, la ville connut un blocus qui obligea Américains, Anglais et Français à ravitailler leurs secteurs berlinois par un pont aérien ! Le « mur de la honte » est né dans ce contexte. Pendant près de 28 ans la ville de Berlin a été coupée, isolant la zone tripartite Américano-Anglo-Française de la zone russe.

Il y aura donc (après-demain) 20 ans qu’à Berlin le sinistre « mur de la honte » a été rayé des tristes réalités européennes. C’était le 9 novembre 1989.

Mais combien de murs restent-ils encore debout dans notre monde actuel ?

Déjà, matériellement, le mur qu’Israël continue à dresser pour se protéger des attaques palestiniennes. Un jour, il tombera. N’aurait-il pas été plus réaliste de promouvoir des conditions de paix et de justice permettant aux héritiers d’Abraham de vivre ensemble dans la dignité ?

Et combien de murs d’indifférence, de haine, de racisme, de mépris, de jalousie, de peur, se dressent-ils entre les humains, tant au niveau des individus, des familles, que des groupes, des religions, des Nations, des cultures ?

Abattons tous ces murs qui sont autant d’obstacles à la fraternité et à la solidarité universelle !

Jean Bisson – 07 11 2009

L’histoire du mur de Berlin vous intéresse ? Lisez l’article publié dans « Documents extérieurs ».
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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 00:08

Le 28 octobre 1949 - il y a 60 ans - dans le crash de l'avion les ramenant des Amériques, disparaissaient, au large des Açores, deux personnalités françaises. L’une du sport, le boxeur Marcel Cerdan, l’autre, fleuron de la musique, l’exceptionnelle violoniste Ginette Neveu (avec son Stradivarius dont elle ne se séparait jamais !). Elle n’avait que trente ans.

Dans ma prime jeunesse, ayant gratté l'archet sur les cordes d’un violon durant quelques années, j’appréciais d’autant plus la virtuosité de celle qui, en 1935, - à 16 ans - avait ravi la première place du concours instrumental de Varsovie à David Oïstrack, autre prodige en la matière !

Un anniversaire qui me replonge dans mes 17 ans, dans ma découverte de la Franche-Comté où je venais d'être transplanté, dans mon autonomie par rapport à la famille !

Jean Bisson – 28 10 2009
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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 00:08

Le 29 octobre 1959 - il y a 50 ans - paraissait sur la publication "Pilote" la première planche d’une "Bande Dessinée" qui allait devenir sans doute la plus célèbre, avec deux personnages qui ont donné le ton à une abondante collection : Astérix et son inséparable complice Obélix, qu’on ne peut séparer d’Idéfix, chien-champion d’écologie, pleurant lorsqu’un arbre est abattu…
C’est la seule collection (presque complète !) de BD dont je dispose dans ma bibliothèque. Gamin, j’ai lu Bibi Fricotin, Tintin et Milou, et les Pieds-Nickelés ! Resté fidèle à ma culture classique, je n’ai jamais réellement plongé dans le monde de la BD contemporaine ! Avouez que le format des albums ne se prête guère à mettre une BD dans sa poche ou dans son sac...

Chez moi, à l’occasion de cet anniversaire,  je dépoussièrerai cette semaine l’œuvre d’Uzerdo et de Goscinny ! Je me rajeunirai d’un demi-siècle !

Jean Bisson -  26 10 2009

 

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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 23:00

A cette occasion, Benoît XVI rappelle aux Catholiques que cette journée mondiale se veut être dans l’Eglise un ferment de liberté et de progrès, de fraternité, d'unité et de paix.

L’Eglise a reçu du Christ la mission d’annoncer que «tous les Peuples sont appelés au Salut». En Afrique, tout particulièrement, l’Eglise se doit d’être «au service de la réconciliation, de la justice et de la paix : Vous êtes le sel de la terre... la lumière du monde.» (Mt, 5,13-14).

Les quêtes réalisées dans toutes les églises catholiques du monde en ce jour sont affectées aux activités missionnaires : 73% aux Oeuvres missionnaires pontificales, 20% à l’aide aux Eglises d’Afrique et 7% aux Lieux Saints.

Par ce biais, la Journée mondiale des Missions a pour dessein de raviver auprès des catholiques du monde entier la solidarité avec les églises locales de tous les continents afin de les soutenir dans leur mission d'annonce de la Bonne Nouvelle du salut dans le Christ Jésus.

Pour moi, la mission d'un disciple de Jésus n’est pas de convertir les autres. Elle est d’abord de dialoguer dans le mutuel respect des différences. S'il y a une conversion à faire, c'est en moi. Ce que je sais, c’est qu’à ses disciples, Jésus n’a jamais exigé qu'un chemin de paix, de fraternité et de pardon ! 
Dieu sait pourquoi les héritiers d’Abraham vont à Lui sur des chemins divers. Il n'appartient pas à l'homme d'en juger.

Jean Bisson – 18 10 2009
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3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 23:03

Le 4 octobre, cette année un dimanche, on fête les François. Les Catholiques évoquent ( et invoquent ) Saint François d'Assise. En 2009, c’est le huit centième anniversaire de la fondation de l'ordre monastique des Franciscains ! Une congrégation tournée - à l’instar de leur maître - vers la nature et la rusticité, vers une simplicité de vie naturelle, une véritable charte écologique d’avant-garde ! Ce Saint, qui parlait aux animaux, demeure l’une des hautes figures de l’Eglise.

Par ailleurs, le diocèse de Besançon consacre traditionnellement ce premier dimanche d'octobre à la famille. Tout un programme, et qui va ne plus de soi dans le contexte social actuel ! 

Enfin, lors du « regroupement » des paroisses diocésaines - on en comptait 736 ! - en 64 « Unités Pastorales », l’Unité dont mon village fait maintenant partie a choisi St François d’Assise comme St Patron. C’est pour cela qu’aujourd’hui, je me trouverai à midi attablé autour d’une « choucroute paroissiale »… 

En l’honneur de l’attachante figure de St François, voici l’une de ses prières les plus connues :

"Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix, 
Là où est la haine, que je mette l'amour.
Là où est l'offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l'union.
Là où est l'erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu'à consoler,
à être compris qu'à comprendre,
à être aimé qu'à aimer.

Car c'est en se donnant qu'on reçoit,
c'est en s'oubliant qu'on se retrouve,
c'est en pardonnant qu'on est pardonné,
c'est en mourant qu'on ressuscite à l'éternelle vie."

Bon dimanche à chacun des lecteurs de cette brève !

Jean Bisson – 04 10 2009

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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 23:02

Le 1er octobre 1949, il y a juste 60 ans, Mao Tsé-Toung (1883-1976) proclamait la création de la République Populaire de Chine. Il devenait ainsi le maître d'un pays de 450 millions d'habitants. Il avait eu l'intuition que la doctrine marxiste s’appuyant sur le prolétariat ouvrier ne convenait pas à la Chine et que mieux valait mobiliser les forces paysannes et rurales.

Dans les écoles chinoises aujourd’hui, l'histoire enseigne qu'à partir des années 1840, les guerres de l'opium avaient ouvert la voie à la colonisation, aux conflits internes et à l'effondrement de l' "Empire du Milieu"; enfin en 1949, le «Maoïsme» a marqué la fin d'un siècle d'humiliation et de déclin chinois.

Soixante après, l'épopée maoïste et les réformes communistes sont célébrées comme le  moment de la délivrance nationale. Mais des régions entières demeurent assujetties ; c’est le cas pour le Tibet …

Aujourd’hui, la Chine entend montrer sa force économique, technologique, humaine et militaire. Elle ambitionne la première place ! La Chine continue à s’élever, devenant un partenaire commercial incontournable.

Il lui manque cependant  d’offrir à son immense peuple une plus grande liberté individuelle, notamment dans les domaines culturels, religieux, et dans tous les secteurs de l’information. Internet est verrouillé et n’y passe que ce qui est "autorisé" par une censure draconienne. La peine de mort est toujours appliquée, et de manière choquante !

L’humanisation prendra encore du temps, mais elle s’imposera.

Jean Bisson – 01 10 2009
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