Sur internet, via la messagerie, courent bien des informations. Certaines
seraient-elles "téléguidées" et de toutes pièces inventées, pour inquiéter le plus de personnes possibles et faire croître le sentiment d’insécurité ? A qui pourrait profiter une telle
"intox" ?Je n’en sais rien ! Mais, ayant reçu un tel texte avec la réaction qui le suit, et étant assez d’accord avec la réponse, je vous livre
ces textes. A votre tour de réagir !
Jean Bisson 18 10 2010 (demain > Femmes de la Bible (suite) : Marthe et
Marie de Béthanie)
Message anonyme reçu par
messagerie :
« Alors que je roulais sur une route départementale un soir pour rentrer chez
moi, j'ai vu un enfant dans un siège auto, sur le bord de la route,
couvert d'une couverture.
Je ne peux pas expliquer pourquoi, et peu importe la raison, mais je ne me suis pas
arrêté, même si toutes sortes de remords me traversaient l'esprit. Quand je suis arrivé à destination,
j'ai téléphoné à la police qui m'a fait savoir qu'ils allaient s'en occuper.
Mais voici ce dont ils m'ont informé avant même qu'ils se rendent sur les lieux afin de
vérifier....
"Il y a plusieurs choses qu’il faut savoir de nos jours...Les gangs et les voleurs n'hésitent plus maintenant à élaborer différents stratagèmes afin qu'un
automobiliste (surtout les femmes) arrête son véhicule et en descende en rase campagne. "La méthode pratiquée par certains gangs, rapportée par la police locale, consiste à placer un siège auto le long de la
route...avec un faux bébé assis
dedans... en attendant qu'une femme,
bien sûr, s'arrête pour aller voir le bébé qu'elle croit "abandonné".
"Notez que le siège auto est habituellement placé près d'un bois ou près d'un champ dont l'herbe est haute
et la personne - une femme en l'occurrence – si elle a le malheur de s’arrêter sera traînée dans le bois, frappée, violée, et habituellement laissée pour morte. Si c'est un homme, il est
habituellement tabassé violemment, volé et peut-être laissé pour mort, aussi.
Ne vous arrêtez sous aucun prétexte !!! Téléphonez au
112 dès que possible ET RAPPORTEZ CE QUE VOUS AVEZ VU ET OU VOUS L'AVEZ
VU, MAIS NE RALENTISSEZ SURTOUT PAS et continuez votre chemin.
Autre scénario fréquent : Si vous vous promenez LE SOIR et que
vous recevez DES OEUFS sur VOTRE PARE-BRISE, NE VOUS ARRÊTEZ SURTOUT PAS POUR VÉRIFIER LA VOITURE, NE FAITES PAS fonctionner VOS ESSUIES-GLACE ET N'ENVOYEZ SURTOUT PAS de liquide LAVE-GLACE ou même de L'EAU sur le pare-brise PARCE QUE LES OEUFS MÉLANGÉS A L'EAU DEVIENNENT
COLLANTS ET VONT VOUS OPPACIFIER LE PARE-BRISE JUSQU'À plus de 90%.
VOUS SEREZ FORCÉS DE VOUS ARRÊTER AU BORD DE LA ROUTE ET DEVIENDREZ ALORS UNE VICTIME POTENTIELLE DE CES
CRIMINELS.
VOILA QUELQUES UNES DES NOUVELLES TECHNIQUES UTILISÉES PAR LES GANGS, ALORS S.V.P. INFORMEZ VOS AMIS ET FAMILLES. FAITES SUIVRE CE COURRIEL S.V.P. »
Voici la réponse faite, dont je partage l’essentiel des
réactions
« Fais gaffe à ce genre de courriel. Pour moi, ils participent beaucoup à l’entreprise de déstabilisation et d’insécurité
des citoyens, et ceci à des fins politiques. L’insécurité conduit souvent à durcir son bulletin de vote !
Par ailleurs, objectivement, si ce phénomène décrit était de l’envergure citée, je pense qu’on en aurait
entendu parler d’une manière ou d’une autre sur les radios ou les télés. Les médias sont très rapidement relais de ce genre d’infos pour l’aspect attractif qu’il suscite.
Je pense qu’il n’y a pas de recrudescence de ce phénomène, que de tout temps, quand tu circules en ville,
portières non verrouillées, on peut monter à bord de ton véhicule, lors d’un feu ou d’un ralentissement, ou te piquer ton sac qui est quasiment toujours sur le siège passager ou encore 1000
autres choses.
Les trucs de base, quand il faut s’arrêter sur une route isolée parce que quelqu’un a l’air en détresse
(s’il n’y a pas d’autres véhicules avec toi), c’est de verrouiller les portes, de descendre de quelques centimètres seulement ta vitre et de laisser ton moteur tourner, juste pour prendre
connaissance de ce que te veut ton interlocuteur et aviser ensuite soit en allant chercher du secours ou en téléphonant. Et ça, c’était déjà vrai quand j’avais 18 ans.
Le discours de recrudescence de la violence et de l’insécurité est un discours très pernicieux et très
relatif. On a réellement l’impression qu’il y a plus de violence qu’autrefois, pour deux raisons :
Une raison interne qui concerne le vieillissement et la fragilisation de notre physique; on se sent donc
moins fort et moins réactionnel. On a déjà "vu" beaucoup de choses et, en situation d’insécurité objective ou subjective, on cumule tout ce qu’on a mémorisé (la mémé qui s’est fait arracher son
sac, la fille qui s’est fait violée, le mec qui s’est fait tabasser par des néo trucs machins) sans tenir compte des paramètres de temps et de lieu. Il y a comme une concentration de violence
mais en fait cette concentration n’a lieu que dans notre mémoire.
On a aussi avec l’âge, une sorte de prudence sage ou une sagesse prudente qui fait reculer
l’insouciance et le culot de la jeunesse. Le côté positif de cela, c’est qu’on se met moins en péril ( c’est une réalité biologique qui intervient au sortir de l’adolescence et qui a pour
unique fonction, le maintien de l’espèce par la reproduction et l’élevage des "petits". Mais c’est aussi pour cela, et c’est plutôt négatif, que, plus on avance en âge et moins on se lance dans
des entreprises diverses et variées…
Une raison externe qui concerne les informations qui parviennent à notre connaissance et dont le nombre ne
cesse de se multiplier, fortement relayées par les médias qui font leurs choux gras de cela tant il est vrai, que par instinct, on se souvient, on est marqué par la peur et on oublie les beaux
gestes, les bonnes choses. (Il faut combien de belles intentions pour faire oublier une peur, comme si cela ne faisait pas le même poids, parce qu’en fait, la belle action t’apporte du confort ou
une satisfaction (que cela) alors que la peur te fait penser que tu peux tout perdre, y compris la vie.)
Alors on entend parler de recrudescence de la violence autour de nous en oubliant que le "autour de nous"
n’est plus le village ou la ville ou même la région mais l’Europe, le monde. On peut gérer mentalement les informations de violence qui proviennent de notre univers géographique car cela reste à
une échelle humaine et on arrive à garder l’équilibre entre les plateaux. Mais on ne peut que se replier sous l’effet de la peur quand tout peut potentiellement être dangereux.
Pour finir, je crois que plus on se replie sur soi, par effet de peur, plus on génère cette peur, plus on la reconnaît comme
toute puissante. En réalité, il y a moins de violence qu’autrefois, sauf
qu’autrefois, on ne l’enregistrait pas et on n’en faisait pas de statistiques.
Notre époque, par rapport à son histoire, vit une période plutôt moins violente qu’il y a même une
centaine d’années même si on veut nous faire croire le contraire, tant il est vrai qu’il est plus facile de fédérer un groupe d’individus contre un mouton noir plutôt que de motiver des personnes
à tendre vers un idéal de paix et de partage.
Enfin, si tu imprimes le mail que tu as reçu et que tu en fasses une analyse de texte, comme on nous as
appris à le faire à l’école, tu t’apercevras des figures de style employées. (…)
Je vais en terminer là par un appel, moi aussi, à tous les concitoyens pour leur rappeler le beau et grand
navire dans lequel nous sommes : La France. Pour appeler également à la vigilance dans laquelle nous devons être face aux dangers qui nous guettent (fi de
peccadilles comme le nucléaire, la révolte par la faim dans le monde, les migrations subies par le manque d’eau potable d’un côté et par la montée des eaux d’un autre côté, fi des merdes infâmes
que l’on mange, que l’on respire et qui risquent de détruire l’espèce humaine).
Non, le danger reste et restera toujours "l’autre", celui qui est différent, ni proche, ni
famille !
Aux armes citoyens , formez vos bataillons, marchons marchons qu’un
sang impur abreuve nos sillons
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras
Égorger vos fils, vos compagnes !
Cette réponse est signée Dominique J. (quelqu’un que je connais et que
j’apprécie !)
Ce danger-là, je me refuse aussi à y croire. Ce qui n'exclut pas d'être vigilant ni de se garder de toute
naïveté... J'y reviendrai le 20 octobre (mercredi), sous le titre " Disparus et séquestrés".