9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 00:01

D’Egypte, j’ai reçu une analyse de la situation actuelle. Elle est co-signée par deux personnalités connues, une Egyptienne, l’autre d’origine européenne que j'ai déjà rencontrée lors d'un de mes voyages dans ce pays. Par mesure de sécurité, je ne prendrai pas le risque de dévoiler leur identité sur internet. L’importance de ce qui se trame n’échappant à personne, il est utile de savoir ce que pensent ceux qui vivent sur le terrain ou le connaissent bien. La fin de ce texte sera mise en ligne demain.

Jean Bisson – 09 02 2011

La révolution du 25 janvier 2011. 

Prévue, préparée, planifiée, annoncée, cette révolution est le résultat d’un long cheminement, d’une longue gestation. Première question à nous poser : qui est derrière ce soulèvement ? Quels en sont les acteurs véritables ? Les Frères Musulmans ? Le Mossad ? L’Iran ? L’Amérique ? L’Occident ? Tel ou tel autre agent étranger ? Ou bien tout simplement le peuple égyptien lui-même, un peuple qui avait trop supporté, trop souffert, trop subi – qui n’en pouvait plus d’être écrasé, exploité, piétiné – et qui a, tout à coup, éclaté. 

Le peuple… Mais quel peuple ? Non pas le tout petit peuple qui a toujours vécu dans la peur et la soumission, mais une certaine catégorie très précise : les jeunes – et plus précisément les 25-35 ans-, diplômés d’hier, et pourtant chômeurs, frustrés, sans emploi, sans logement, sans perspective d’avenir.

Ces jeunes, au-delà d’un enseignement scolaire abrutissant, de slogans religieux vides et creux, de contraintes sociales et morales aliénantes, cherchent leur chemin et un sens à leur vie à travers Internet, Youtube, Facebook et Twitter… 

Ces jeunes, dont certains ont fréquenté des écoles étrangères ou l’université américaine, rêvent d’ouverture et de modernité… Ce sont ces jeunes, ouverts, émancipés, capables de réflexion et de critique – qui ont concocté, organisé et mis au monde cette révolution.

Mais, une fois mise au monde, celle-ci n’a pas tardé à être arnaquée par les Frères Musulmans qui cherchent à se l’approprier.  Mais qui encore ? Y a-t-il d’autres protagonistes dans les évènements qui se déroulent en ce moment en Egypte ? 

Il y a bien sûr les gens du pouvoir - en premier lieu le Président- qui ne veulent ni lâcher prise, ni abandonner leur poste, et s’accrochent becs et ongles au siège qu’ils ont occupé pendant des lustres. Cette clique souvent véreuse et corrompue, bourrée de privilèges, enrichie à milliards aux dépens du petit peuple, sent aujourd’hui que tout lui échappe et cherche à réagir et à faire face. C’est sans doute elle qui est derrière l’attaque brutale du mercredi 2 février, où des énergumènes munis de glaives et d’armes à feu, montés sur des chevaux et des chameaux, ont chargé aveuglément une foule sans défense qui avait opté pour une révolution pacifique basée sur le dialogue et la négociation. 

En fait, ces brutes déchaînées semblent être à la solde non seulement de l’ancienne clique au pouvoir, mais de tous les magnats du commerce, de l’industrie et de la finance qui profitaient du « système ». Cette bande a du mal à lâcher prise et c’est sans doute elle qui a mobilisé ces brigands sans foi ni loi pour intimider le peuple et briser sa détermination. 

Y a-t-il d’autres protagonistes ? Probablement certains éléments étrangers qui herchent à profiter de la situation pour pêcher eaux troubles. Mais ceux-ci ne sont qu’une infime minorité. Il y a enfin les malfrats, bandits et casseurs, qui ont pillé les magasins, cambriolé les appartements, dévalisé les passants… et qui ont tout intérêt à ce que la pagaille continue. 

Qui encore ? L’armée, bien sûr !... Seule garante de l’ordre, neutre jusqu’à présent, proche du peuple, adversaire des Frères Musulmans, et qui s’opposera fermement à eux, au cas où ils tenteraient de s’emparer du pouvoir. Aurions-nous alors une nouvelle dictature militaire qui nous ramènerait à la case départ, c’est-à-dire au coup d’Etat de 1952 ? Est-ce possible ? N’y aurait-il pas d’autres scénarios ?

( suite et fin demain)

Partager cet article
Repost0
30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 00:01

C'est le dernier jour pour présenter les voeux.

Il est vrai que j'ai déjà souhaité une bonne année à mes anonymes lecteurs dès le 1er du mois. Mais j'ai envie de partager un pastiche et, surtout, de vous faire admirer un tour de force technique d'une époustouflante habileté !

Il faut bien sourire de temps en temps ! 

Jean Bisson  30 01 2011

 

http://www.planet.fr/dossiers-de-la-redaction-le-parti-communiste-publie-une-parodie-des-voeux-nicolas-sarkozy-pour-2011-dailymotion-retire-puis-se-ravise.46535.1466.html?xtor=EPR-13

 

 

 

 

 

 


Partager cet article
Repost0
21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 00:03

Depuis plusieurs années, figure dans les sites recommandés, celui de Mustapha CHERIF.

Je reprends aujourd'hui un fragment de l'une de ses dernières publications. Vous pouvez lire l'intégralité de son article en cliquant sur le lien (colonne de droite).

Il analyse non les causes de la grave tension qui s'étend entre croyants dans le Moyen Orient mais les finalités. Que cherchent à imposer cette violence et la terreur qu'elle sème ?

Bien des Musulmans, clairement ouverts et pacifiques, sont aussi consternés que nous de la situation actuelle.

Jean Bisson – 21 01 2011

«  Des buts occultes :

La xénophobie enfle. Et le regain contre nature de violence antichrétienne, en quelques endroits en Orient, après quinze siècles de coexistence plutôt paisible, regain que toutes les opinions islamiques et toutes les instances musulmanes condamnent fermement, vise plusieurs buts occultes. Il faut se demander à qui profite le crime?

Le premier but, c’est la tactique de l’épouvantail, faire diversion à l’injustice.

Deuxièmement, chercher à justifier le sentiment antimusulman en Occident.

Troisièmement, cautionner la logique du choc des civilisations pour faire oublier la faillite du libéralisme sauvage.

Quatrièmement annihiler toute perspective de démocratisation dans les pays arabes.

Cinquièmement, imposer une situation de guerre larvée en divisant les chrétiens et les musulmans, après avoir opposé les sunnites et les chiites.

Les chrétiens d’Orient, qui sont une partie inséparable de l’identité culturelle des musulmans et réciproquement, ont le droit à la sauvegarde, à la liberté religieuse, en fidélité aux principes coraniques et aux recommandations du Prophète de l’islam (Qsssl), qui prônent une fraternité universelle excluant toute discrimination. » (de Mustapha CHERIF)

M. Mustapha Chérif a signé le récent manifeste des Musulmans français contre toute violence faite au nom de Dieu.

 

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 00:01

Un texte intitulé «L'islam bafoué par les terroristes », a été publié le 12 janvier dans "Libération". Il est signé par 60 citoyens de tradition ou culture musulmane ou héritiers de ces références. Cet appel est en ligne et tous ceux qui le souhaitent peuvent signer cet appel en allant sur le site : www.respectmag.com.

Ce manifeste devrait permettre, si on le fait connaître, que moins de gens ne fassent l'amalgame «Islam = terrorisme» ! C'est une très forte majorité de Musulmans qui pensent ainsi.

Jean Bisson – 14 01 2011

« L'islam bafoué par les terroristes »

« Dès les premières heures de l'année, 21 chrétiens étaient massacrés à la sortie de la messe, devant l'Église des Saints d'Alexandrie en Égypte. Deux mois auparavant, veille de la Toussaint, des terroristes assassinaient 45 chrétiens dans la cathédrale de Bagdad. Des atrocités commises «au nom de l'islam».

« Nous rappelons, haut et fort, que ces meurtriers ne sont pas l'islam, et qu'ils ne représentent en rien les musulmans. Nous voulons signifier par cet Appel notre refus de ce rapt de nous-mêmes: celui dont on usurpe l'identité est plus à même de démasquer le faussaire. L'instrumentalisation de la religion est certes trop souvent, ici, le fait de certains médias ou politiques. Elle reste, de par le monde, la terrible arme des extrémistes. Et ce sont eux qui tuent, dans différents pays, des femmes, des hommes et des enfants de toutes confessions, dont de nombreux musulmans. Le meurtre de chrétiens, comme de tout être humain, est une horreur absolue. Et c'est aussi l'islam qu'on assassine en commettant ces crimes en son nom.

« Alors comment se taire quand on tue en votre nom? Depuis la France, les citoyens de foi, de tradition ou de culture musulmane - ou héritiers de ces références - veulent ici dire leur indignation devant ces crimes. Pour leurs voisins, pour leurs enfants et pour eux-mêmes, contre les amalgames destructeurs. Ils clament haut et fort leur refus de l'intolérance et des violences commises, de par le monde, à l'encontre de minorités. Et plus fort encore lorsque certains bafouent leur foi ou leur identité en tuant au nom de l'islam. Construisons partout le vivre ensemble dans nos pays multiconfessionnels ».

RespectMag

Partager cet article
Repost0
26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 00:02

En ce dimanche qui enchaîne la grande fête chrétienne de Noël, je reprends ce texte écrit par Jean-Claude, un ami, Vicaire général, qu'il intitule « Jubilé des Anges ». (Publié dans le feuillet "Echo de Ste Annne, N° 48)

Poursuivez bien cette fête de Noël !

Jean Bisson – 26 12 2010

 

Jubilé des Anges

«Tous les ans, à la fin de l'Evangile de la messe de minuit, nous entendons le «Jubilé des Anges» : «Gloire à Dieu au plus haut du ciel et paix sur la terre aux hommes qu'Il aime».

La gloire et la paix ! J'avoue être souvent perplexe lorsque j'entends ces deux mots qui se succèdent, si près l'un de l'autre, et si différents.

Pourtant, la gloire de Dieu et la Paix du monde sont bien les deux faces d'une seule et même réalité. Car Noël signe l'armistice définitif entre la gloire et la paix dans le sourire de l'enfant de la crêche; la paix est glorieuse et la gloire pacifiante. La gloire de Dieu (c'est à dire son poids, d'après les spécialistes) est là toute entière dans ce «petit prince de la paix» déposé sur la paille, exposé à un avenir incertain, livré aux aléas de l'histoire, remis au bon vouloir des hommes, désarmé et désarmant.

En le regardant, en le contemplant, nous découvrons que la gloire de Dieu, c'est la paix pour les hommes, que Dieu s'est engagé de tout son poids dans ce petit qui ne pèse par lourd, que la gloire de Dieu c'est de déclarer la paix à tous les hommes de tous les temps et de tous les pays.

Alors oui, les anges de la nuit de Bethléem ont raison de jubiler de gloire et de paix, à deux voies unies dans un seul chant, auquel répond silencieusement celui du coeur des hommes qui savent que désormais le ciel est planté en terre.»

Jean-Claude Menoud

 

Partager cet article
Repost0
25 décembre 2010 6 25 /12 /décembre /2010 00:01

 En ce jour de Noël, je n'écris rien. Je me contente de vous souhaiter un joyeux Noël et je vous offre ce conte reçu de Jean Compazieu, prêtre et internaute...

Jean Bisson 25 12 2010

Conte de Noël :

Il était une fois un vieux berger qui aimait la nuit, son silence, son ciel parsemé d’étoiles. Ces étoiles, il les connaissait par leur nom. En les regardant, il disait souvent à son petit fils : Il va venir.”

- Quand viendra-t-il ? demandait l’enfant.

- Bientôt ! Les autres bergers riaient.

Bientôt ! … Tu répètes cela depuis des années !” Mais le vieux berger ne les écoutait pas. Une seule chose l’inquiétait, son petit-fils aussi commençait à douter.

Et quand lui ne serait plus là, qui donc redirait aux plus jeunes ce que les prophètes avaient annoncé depuis toujours ? Ah ! S’il pouvait venir bientôt ! Son cœur était tout rempli de cette attente.

-“Portera-t-il une couronne en or? Demanda soudain le petit-fils.

- Oui! Certainement.

- Et une épée d’argent?

- Pour sûr!

- Et un manteau de pourpre?

- Peut-être.”

Et le petit-fils semblait heureux. Assis sur un rocher, le garçon jouait de la flûte. Le vieux berger écoutait attentivement la mélodie simple et pure; l’enfant s’exerçait jour après jour, matin et soir pour être prêt quand le roi viendrait.

Serais-tu prêt à jouer pour un roi sans couronne, sans épée et sans manteau de pourpre ?” demanda un jour le berger.

- « Ah non ! » répondit son petit-fils.

-“Un roi sans couronne, sans épée et sans manteau, est-ce un roi? Pourrait-il me récompenser pour mon chant? C’est de l’or et de l’argent que je veux!” Il voulait que les autres ouvrent de grands yeux et le regardent avec envie. Le vieux berger était triste. Il se demandait qui donc aurait le cœur assez pur pour accueillir un roi sans couronne et sans richesse.

Cette nuit-là apparurent alors les signes qu’il attendait. Le ciel était plus lumineux que d’habitude et au-dessus de Bethléem brillait une belle étoile. Des anges vêtus de lumière proclamaient une joyeuse nouvelle: “N’ayez pas peur ! Aujourd’hui vous est né un Sauveur !”

Le jeune berger se mit à courir au-devant de la lumière. Sous son manteau, tout contre sa poitrine, il sentait sa flûte. Il arriva le premier et regarda l’enfant nouveau-né. Celui-ci, enveloppé de langes reposait dans une mangeoire. Un homme et une femme le contemplaient, tout heureux. Le grand-père et les autres bergers arrivèrent bientôt et tombèrent à genoux devant l’enfant.

Etait-ce là le roi qu’on lui avait promis ? Non ! Ce n’était pas possible, ils se trompaient. Jamais il ne jouerait son chant ici ! Et très déçu, il repartit et plongea dans la nuit. Il ne vit même pas la lumière qui grandissait autour de la grotte.

Soudain, il tendit l’oreille. Quels sont ces pleurs dans la nuit ? Mais il ne voulait rien entendre et pressa les pas pour s’éloigner. Les pleurs continuaient. “Et si c’était l’enfant qui m’appelle”, se dit-il?

N’y tenant plus, il rebroussa chemin. Il vit alors Marie, Joseph et les bergers qui s’efforçaient de consoler l’enfant. Il ne pouvait plus résister!

Tout doucement, il tira sa flûte de sous son manteau et se mit à jouer pour l’enfant. Et tandis que la mélodie s’élevait, toute pure, l’enfant se calma et le dernier sanglot s’arrêta dans sa gorge. Il regarda le jeune berger et se mit à sourire.

Et alors celui-ci comprit dans son cœur que ce sourire valait tout l’or et tout l’argent du monde.

D'un Auteur inconnu, publié par l'Abbé Jean Compazieu

Partager cet article
Repost0
17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 00:01

 «Un signe de fraternité» : c'est avec une juste fierté que Mustapha Cherif titre l'article qu'il a publié le 12 décembre dans le Journal L’Expression en page 9. C'est effectivement un signe très encourageant en un temps où, hélas, on lit tant de marques de racisme, de violence et de peur inter-confessionnels !

Je me réjouis de cette sauvegarde d'un patrimoine historique au pays de Saint Augustin et de sa mère Sainte Monique ! Je me réjouis plus encore de cette preuve de respect de nos convictions religieuses, dans l'acceptation de nos différences.

 

Jean Bisson 17 12 2010

 

"Il est des gestes forts qui montrent que le dialogue des cultures, des religions et des civilisations n´est pas un vain mot. La hauteur de vue est le caractère des peuples hospitaliers. Ce lundi 13 décembre, sera célébrée la cérémonie, placée sous le haut patronage de Son Excellence Abdelaziz Bouteflika, président de la République, marquant le renouveau de la Basilique Notre-Dame d´Afrique restaurée sous la maîtrise d´ouvrage de la wilaya d´Alger. «Notre-Dame d´Afrique» rouvrira pleinement ses portes sous de nouveaux habits.


Le projet de restauration a débuté en novembre 2006. C´est un événement qui montre bien que l´Algérie n´est pas une terre antichrétienne. L´amitié islamo-chrétienne est une réalité de l´Algérie musulmane.

L´Algérie musulmane hospitalière


L´histoire est là pour témoigner que le peuple algérien musulman a toujours été hospitalier. Il fut et reste protecteur pour les croyants des autres religions du Livre. Il a différencié, en conformité avec les principes authentiques de sa religion, comme l´Emir Abdelkader l´a souvent rappelé, entre les chrétiens et le système colonial. Tout comme il sait différencier, aujourd´hui, entres des sectes nuisibles qui pratiquent le prosélytisme agressif et les catholiques paisibles. Sachant que nombre de prêtres, à leur tête le cardinal Duval, durant la guerre de Libération nationale, ont soutenu le peuple algérien pour son Indépendance et plus tard, lors des années de la tragédie nationale, fidèles, ils ont vécu solidairement avec lui.


Il est important que des pays phares comme l´Algérie montrent le chemin, car, partout dans le monde, le recul du droit à la différence et du pluralisme est visible. L´histoire des monuments démontre pourtant que la symbiose sans syncrétisme est la marque des civilisations. Chaque culture emprunte à l´autre des traits universels ou spécifiques. L´architecture, l´art, et tous les domaines de la vie peuvent démontrer que toutes les cultures empruntent aux autres, tout en gardant leur génie propre.


En 1858, l´évêque d´Alger, Pavy, qui correspondait avec l´Emir Abdelkader, fit commencer la construction de la basilique. L´évêque décéda en 1866 et fut inhumé dans le chœur de la basilique qui ne fut totalement achevée qu´en 1872, après quatorze ans de travaux. Une statue en bronze de la Vierge Marie symbolise ce temple catholique. L´architecte, Jean Eugène Fromageau, la construisit sur un plan dit byzantin, inspiré de la Basilique de Sainte-Sophie, à Istanbul, la surmontant d´une coupole pour respecter la dimension orientale du pays.
Son plan offre la particularité d´être orienté avec le chœur au sud-ouest, au lieu de l´est habituellement. Construite sur le promontoire de Bologhine dominant la mer de 124 mètres, au nord d´Alger.


La basilique est considérée comme le pendant d´une autre basilique en rive Nord de la Méditerranée, Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille. En terre d´Afrique de l´Algérie musulmane hospitalière, c´est un monument religieux qui exprime symboliquement la fraternité islamo-chrétienne. Sur le fronton du mur de l´abside, derrière l´autel, on peut lire en arabe, en amazigh et en français: «Notre-Dame d´Afrique priez pour nous et pour les musulmans.» Dernière religion révélée qui se veut synthèse, confirmation et dépassement des révélations antérieures depuis Adam jusqu'à´à Jésus le Messie, fils de Marie, l´Islam apporte son éclairage et sa singularité définitifs pour la dernière phase de l´histoire de l´humanité.

Aujourd'hui´hui, que le monde dominant est en crise profonde, à cause du «culte du veau d´or», le consumérisme et des formes multiples d´extrémisme, d´idolâtrie et de violence, il est impérieux de dialoguer et de respecter la dignité humaine, bafouée par tant de dérives.
Avoir œuvré ensemble pour restaurer un lieu de prière est un signe que le meilleur est encore possible.

Après plus d´un siècle et demi d´existence et une période de manque d´entretien, la basilique dégradée par les vents marins et les tremblements de terre, surtout celui de mai 2003, a été restaurée grâce à un concours de bonnes volontés, algériennes, (wilaya d´Alger et entreprises publiques et privées), françaises (les collectivités locales de la région Provence-Alpes-Côte d´Azur, le département des Bouches-du-Rhône et la ville de Marseille) et de l´Union européenne, le tout sous l´égide de l´Etat algérien. La basilique a bénéficié ainsi d´une restauration d´envergure, supervisée sur le plan technique par un architecte marseillais Xavier David qui a mené celle de Notre-Dame de la Garde.

De l´espérance


Le plan de restauration a pu être opérationnel suite aux facilités accordées par les autorités algériennes et au concours des autres partenaires. L´État algérien ainsi que des entreprises algériennes et des filiales d´entreprises françaises en Algérie ont participé à ce montage fort encourageant. Les travaux de restauration ont été confiés à une entreprise française qui s´est associé des compétences algériennes.
Un des points bénéfiques a été l´ouverture d´un chantier Ecole, au profit de jeunes professionnels algériens, notamment issus de la Casbah, pour se former aux métiers de la restauration, de la taille de pierre et de la maçonnerie sur patrimoine ancien. Notre-Dame d´Afrique appartient à l´histoire, c´est un patrimoine commun à tous les Algériens, pas seulement aux chrétiens.


Le dialogue des cultures, des religions et des civilisations est un chemin bénéfique pour tous. Chacun découvrant et appréciant l´autre, par l´interconnaissance, dans le respect de la différence appréhendée comme richesse. Le sens de l´ouvert et la pulsion de vie devant toujours l´emporter sur le repli. La mondialité et les défis communs appellent tous les peuples à échanger et à partager leurs expériences et aspirations.


Au moment où au Moyen-Orient, à cause des politiques iniques d´agression et d´occupation, des actes inadmissibles sont perpétrés par des groupuscules contre des Arabes chrétiens et qu´en Occident, comme hier pour l´antisémitisme, la xénophobie et le sentiment antimusulman s´amplifient, la restauration de la Basilique Notre-Dame d´Afrique est un acte qui montre qu´il n´y a pas que de la violence, de l´intolérance et de l´inimitié dans le monde, mais aussi des signes de respect de l´altérité, de l´amitié et de l´espérance.

Professeur des Universités, ancien Ministre.
Mail: intellectuels@yahoo.fr

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2010 7 17 /10 /octobre /2010 23:04

Sur internet, via la messagerie, courent bien des informations. Certaines seraient-elles "téléguidées" et de toutes pièces inventées, pour inquiéter le plus de personnes possibles et faire croître le sentiment d’insécurité ? A qui pourrait profiter une telle "intox" ?Je n’en sais rien ! Mais,  ayant reçu un tel texte avec la réaction qui le suit, et étant assez d’accord avec la réponse, je vous livre ces textes. A votre tour de réagir !

 

Jean Bisson 18 10 2010  (demain > Femmes de la Bible (suite) : Marthe et Marie de Béthanie)

 

Message anonyme reçu par messagerie :

 

« Alors que je roulais sur une route départementale un soir pour rentrer chez moi, j'ai vu un enfant dans un siège auto, sur le bord de la route, couvert d'une couverture.

Je ne peux pas expliquer pourquoi, et peu importe la raison, mais je ne me suis pas arrêté, même si toutes sortes de remords me traversaient l'esprit. Quand je suis arrivé à destination, j'ai téléphoné à la police qui m'a fait savoir qu'ils allaient s'en occuper.

Mais voici ce dont ils m'ont informé avant même qu'ils se rendent sur les lieux afin de vérifier....
"Il y a plusieurs choses qu’il faut savoir de nos jours
...Les gangs et les voleurs n'hésitent plus maintenant à élaborer différents stratagèmes afin qu'un automobiliste (surtout les femmes) arrête son véhicule et en descende en rase campagne. "La méthode pratiquée par certains gangs, rapportée par la police locale, consiste à placer un siège auto le long de la route...avec un faux bébé assis dedans... en attendant qu'une femme, bien sûrs'arrête pour aller voir le bébé qu'elle croit "abandonné".

   
"Notez que le siège auto est habituellement placé près d'un bois ou près d'un champ dont l'herbe est haute et la personne - une femme en l'occurrence – si elle a le malheur de s’arrêter sera traînée dans le bois, frappée, violée, et habituellement laissée pour morte. Si c'est un homme, il est habituellement tabassé violemment, volé et peut-être laissé pour mort, aussi.

 

Ne vous arrêtez sous aucun prétexte !!! Téléphonez au 112 dès que possible ET RAPPORTEZ CE QUE VOUS AVEZ VU ET OU VOUS L'AVEZ VU, MAIS NE RALENTISSEZ SURTOUT PAS et continuez votre chemin.


Autre scénario fréquent : 
Si vous vous promenez LE SOIR et que vous recevez  DES OEUFS sur VOTRE PARE-BRISE, NE VOUS ARRÊTEZ SURTOUT PAS POUR VÉRIFIER LA VOITURE,  NE FAITES PAS fonctionner VOS ESSUIES-GLACE  ET N'ENVOYEZ SURTOUT PAS de liquide LAVE-GLACE ou même de L'EAU sur le pare-brise PARCE QUE LES OEUFS MÉLANGÉS A L'EAU DEVIENNENT COLLANTS ET VONT VOUS OPPACIFIER LE PARE-BRISE JUSQU'À plus de 90%.  VOUS SEREZ FORCÉS DE VOUS ARRÊTER AU BORD DE LA ROUTE ET DEVIENDREZ ALORS UNE VICTIME POTENTIELLE DE CES CRIMINELS.

 
VOILA QUELQUES UNES DES NOUVELLES TECHNIQUES UTILISÉES PAR LES GANGSALORS S.V.P. INFORMEZ VOS AMIS ET FAMILLES.  FAITES  SUIVRE  CE COURRIEL  S.V.P. »

 

 

Voici la réponse faite, dont je partage l’essentiel des réactions 

 

« Fais gaffe à ce genre de courriel. Pour moi, ils participent  beaucoup à l’entreprise de déstabilisation et d’insécurité des citoyens, et ceci à des fins politiques. L’insécurité conduit souvent à durcir son bulletin de vote !

Par ailleurs, objectivement, si ce phénomène décrit était de l’envergure citée, je pense qu’on en aurait entendu parler d’une manière ou d’une autre sur les radios ou les télés. Les médias sont très rapidement relais de ce genre d’infos pour l’aspect attractif qu’il suscite.

 

Je pense qu’il n’y a pas de recrudescence de ce phénomène, que de tout temps, quand tu circules en ville, portières non verrouillées, on peut monter à bord de ton véhicule, lors d’un feu ou d’un ralentissement, ou te piquer ton sac qui est quasiment toujours sur le siège passager ou encore 1000 autres choses.

 

Les trucs de base, quand il faut s’arrêter sur une route isolée parce que quelqu’un a l’air en détresse (s’il n’y a pas d’autres véhicules avec toi), c’est de verrouiller les portes, de descendre de quelques centimètres seulement ta vitre et de laisser ton moteur tourner, juste pour prendre connaissance de ce que te veut ton interlocuteur et aviser ensuite soit en allant chercher du secours ou en téléphonant. Et ça, c’était déjà vrai quand j’avais 18 ans.

 

Le discours de recrudescence de la violence et de l’insécurité est un discours très pernicieux et très relatif. On a réellement l’impression qu’il y a plus de violence qu’autrefois, pour deux raisons :

 

Une raison interne qui concerne le vieillissement et la fragilisation de notre physique; on se sent donc moins fort et moins réactionnel. On a déjà "vu" beaucoup de choses et, en situation d’insécurité objective ou subjective, on cumule tout ce qu’on a mémorisé (la mémé qui s’est fait arracher son sac, la fille qui s’est fait violée, le mec qui s’est fait tabasser par des néo trucs machins) sans tenir compte des paramètres de temps et de lieu. Il y a comme une concentration de violence mais en fait cette concentration n’a lieu que dans notre mémoire.

On a aussi avec l’âge, une sorte de prudence sage ou une sagesse prudente qui fait reculer l’insouciance  et le culot de la jeunesse. Le côté positif de cela, c’est qu’on se met moins en péril ( c’est une réalité biologique qui intervient au sortir de l’adolescence et qui a pour unique fonction, le maintien de l’espèce par la reproduction et l’élevage des "petits". Mais c’est aussi pour cela, et c’est plutôt négatif, que, plus on avance en âge et moins on se lance dans des entreprises diverses et variées…

 

Une raison externe qui concerne les informations qui parviennent à notre connaissance et dont le nombre ne cesse de se multiplier, fortement relayées par les médias qui font leurs choux gras de cela tant il est vrai, que par instinct, on se souvient, on est marqué par la peur et on oublie les beaux gestes, les bonnes choses. (Il faut combien de belles intentions pour faire oublier une peur, comme si cela ne faisait pas le même poids, parce qu’en fait, la belle action t’apporte du confort ou une satisfaction (que cela) alors que la peur te fait penser que tu peux tout perdre, y compris la vie.)

Alors on entend parler de recrudescence de la violence autour de nous en oubliant que le "autour de nous" n’est plus le village ou la ville ou même la région mais l’Europe, le monde. On peut gérer mentalement les informations de violence qui proviennent de notre univers géographique car cela reste à une échelle humaine et on arrive à garder l’équilibre entre les plateaux. Mais on ne peut que se replier sous l’effet de la peur quand tout peut potentiellement être dangereux.

 

Pour finir, je crois que plus on se replie sur soi, par effet de peur, plus on génère cette peur, plus on la reconnaît comme toute puissante. En réalité, il y a moins de violence qu’autrefois, sauf qu’autrefois, on ne l’enregistrait pas et on n’en faisait pas de statistiques.

 

Notre époque, par rapport à son histoire, vit une période plutôt moins violente qu’il y a même une centaine d’années même si on veut nous faire croire le contraire, tant il est vrai qu’il est plus facile de fédérer un groupe d’individus contre un mouton noir plutôt que de motiver des personnes à tendre vers un idéal de paix et de partage.

 

Enfin, si tu imprimes le mail que tu as reçu et que tu en fasses une analyse de texte, comme on nous as appris à le faire à l’école, tu t’apercevras des figures de style employées.  (…)

 

Je vais en terminer là par un appel, moi aussi, à tous les concitoyens pour leur rappeler le beau et grand navire dans lequel nous sommes : La France. Pour appeler également à la vigilance dans laquelle nous devons être face aux dangers qui nous guettent (fi de peccadilles comme le nucléaire, la révolte par la faim dans le monde, les migrations subies par le manque d’eau potable d’un côté et par la montée des eaux d’un autre côté, fi des merdes infâmes que l’on mange, que l’on respire et qui risquent de  détruire l’espèce humaine).

Non, le danger reste et restera toujours "l’autre", celui qui est différent, ni proche, ni famille !


Aux armes citoyens , formez vos bataillons, marchons marchons qu’un sang impur abreuve nos sillons

Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras
Égorger vos fils, vos compagnes !


Cette réponse est signée Dominique J.  (quelqu’un que je connais et que j’apprécie !)


Ce danger-là, je me refuse aussi à y croire. Ce qui n'exclut pas d'être vigilant ni de se garder de toute naïveté... J'y reviendrai  le 20 octobre (mercredi), sous le titre " Disparus et séquestrés".



 

 


 

Partager cet article
Repost0
22 août 2010 7 22 /08 /août /2010 23:02

Les Anges, ce sont ces créatures célestes qui, dans une hiérarchie complexe, peuple l’éternité divine. Ont-ils été créés par Dieu ? Font-ils partie d’une même réalité que le Dieu unique d’Abraham ? Ce Dieu Unique qui se manifeste au vénéré Patriarche sous la forme de « trois » visiteurs en son campement de Mambré… L’Archange Gabriel est le collaborateur divin chargé  de toutes les missions médiatiques avec les humains.

D’après un texte lu sur internet, mais dont je n’ai pas conservé l’origine ! Que son auteur m’en excuse.

Jean Bisson – 21 08 2010

« Deux anges voyageurs arrêtent leur marche et décident de passer la nuit dans la maison d’une famille très riche. Cette famille a été rude, elle a refusé que les anges dorment dans leur chambre d’amis.

Les anges voyageurs se sont donc vus offrir une petite place dans leur sous-sol glacé. Après s’être installés sur le plancher dur et froid, l’ange le plus vieux voit un trou dans le mur et décide de le réparer. L’ange le plus jeune lui demande alors : « Pourquoi fais-tu ça ? ». Ce dernier lui répond : « Les choses ne sont pas toujours comme elles semblent… »

La nuit suivante, les deux anges voyageurs décident de se reposer dans la maison d’une famille très pauvre et sont accueillis d’une façon très hospitalière par le fermier et sa femme. Après avoir partagé le peu de nourriture qu’ils ont, le couple les laisse dormir dans leur lit, afin qu’ils puissent bien se reposer. Quand le jour se lève, les deux anges trouvent le fermier et sa femme en pleurs : leur seule vache qui offrait leur unique revenu a été retrouvée morte dans le champ ce matin.

Le jeune ange, triste et malheureux, demande au plus vieux : « Comment as-tu pu laisser arriver une telle chose ? » De plus, ajoute-t-il : « La première famille où nous sommes allés, elle avait tout et tu l’ as aidée… la deuxième famille qui n’avait rien et qui a accepté de tout partager… tu as laissé mourir la seule vache qu’elle possédait ! »

« Les choses ne sont jamais comme elles semblent… » lui répond alors l’ange plus vieux qui lui expliqua : « Quand nous avons dormi dans la cave de la famille riche, j’ai remarqué par le trou qu’il y avait de l’or de caché dans les murs… Comme le propriétaire était obsédé par ses biens et n’était pas capable de partager sa bonne fortune, j’ai donc décidé de boucher le trou afin qu’il ne trouve pas cet or sans changer de vie. Mais, l’autre nuit, quand nous dormions dans le lit du fermier, l’ange de la mort est venu pour sa femme. Je lui ai demandé de prendre plutôt leur vache. Les choses ne sont jamais comme elles semblent, tu sais ! »

Parfois, c’est exactement ce qui arrive quand les choses ne tournent pas de la façon que tu voudrais. Si tu as la foi, tu n’as qu’à croire que chaque chose qui t’arrive est toujours à ton avantage. Tu ne le sauras peut-être pas avant quelque temps… et dis-toi que… les choses ne sont jamais comme elles semblent vraiment !

Certaines personnes arrivent dans notre vie et repartent aussi vite. D’autres deviennent nos amis et restent pour un bout de temps laissant de belles empreintes dans nos cœurs. Et nous ne serons jamais plus vraiment les mêmes, parce que nous nous sommes fait un très bon ami ! Hier est un passé… Demain est un mystère… Aujourd’hui est un cadeau. C’est pour ça qu’on l’appelle le présent !  Vis et savoure chaque moment… car ta vie n’est pas prévisible.

Ce vieil ange plein de sagesse, garde-le près de toi. C’est ton ange gardien, toujours à ton côté, pour te protéger.

Partager cet article
Repost0
4 avril 2010 7 04 /04 /avril /2010 23:03

J’ai lu avec intérêt et plaisir l’éditorial de Jean Daniel, titré « Pour un réformisme radical » et publié dans le dernier « Nouvel Observateur » (N° du 1er au 7 avril).

Je ne vous en donne que les trois premiers et le dernier paragraphes. Si vous voulez lire cet article en entier, allez sur le site : «www.nouvelobs.com/blog Jean Daniel 

Jean Bisson 05 04 2010

POUR UN RÉFORMISME RADICAL

 

« Voici quelques leçons que je tire de mes maîtres. Je suis, selon le mot de Camus, un « réformiste radical » qui pratique, selon le mot de Michel Foucault, une « morale de l'inconfort », avec l'ambition d'atteindre « un bonheur sans transcendance », comme aurait pu le dire, selon moi, Spinoza. Il s'agit tout simplement d'une éthique de gauche.

1- Je ne veux plus changer le monde, je veux le réformer. Je suis réformiste non pas seulement par renoncement à la révolution mais par croyance aux progrès, et je souligne que j'écris ce dernier mot au pluriel. On ne peut plus croire au progrès au sens de Condorcet, de Marx ou d'Auguste Comte. Avant qu'un aigle ne lui dévore le foie, Prométhée a tout de même réussi à dérober quelques secrets à Zeus, qui ont fait  progresser l'humanité en maints domaines. Je maintiens qu'on peut continuer à le faire ici-bas, dans ce monde et tous les jours.

2- Le réformisme radical se conçoit à l'intérieur de l'Héritage des Lumières de la considération de la raison critique comme un irréversible progrès même si ces instruments intellectuels de la raison doit servir à souligner les limites de la raison.

3- Le siècle précédent m'a conduit à  refuser toutes les révolutions, à accueillir toutes les résistances et à m'associer aux entreprises de réformes, mais avec un radicalisme  qui empêche les compromis de devenir des compromissions. Le « réformisme radical »  exclut toute passivité désenchantée. Il est animé d'un esprit de conquête nullement incompatible avec la passion démocratique, la vigilance républicaine, l'imagination de la modernité.

(…)

14- Il y a plusieurs possibilités de ne pas installer son fauteuil dans le sens d'une résignation aux malheurs de la vie et  à la malédiction des hommes. C'est de considérer que « la vie n'est rien, mais [que] rien ne vaut une vie(Malraux), « qu'il ne faut pas chercher dieu ailleurs que partout » (Gide) et que seule l'admiration qui se transforme en amour peut nous empêcher de considérer que « la vie est un conte plein de bruit et de fureur racontée par un idiot et qui ne signifie rien » (Shakespeare). De toute façon, comme le dit magnifiquement François Cheng, « tous les jugements, tous les cultes et tous les rites peuvent disparaître, sauf un seul, celui de la Beauté ».

Jean Daniel   (in « Nouvel Observateur » du 1er  au 7 avril 2010)

Partager cet article
Repost0