Pour que des hommes se sentent utiles dans notre société, pour qu'ils se sentent reconnus dans leur dignité, il leur faut s'engager et travailler avec d'autres. Quand l'individu s'isole, quand il se marginalise, l'homme perd sa dignité car sa relation sociale n'existe plus.
C'est toujours dans l'accomplissement d'un projet commun, ce n'est qu'en cheminant vers un objectif sociétal qu'on scelle des amitiés et qu'on donne du sens à un engagement.
C'est vrai pour tout engagement, aujourd'hui tout autant qu'autrefois. Ce qui s'est éteint c'est la confiance de se reconnaître dans une attente commune, dans une construction sociale volontaire, dans un projet d'évolution vers une société plus juste, avec plus de liens sociaux.
Si nos responsables n'ont plus la volonté commune de faire évoluer ensemble une société plus ouverte à nos différences et aux besoins de chacun, une société plus éducative et bienveillante auprès des jeunes, plus attentive aux pauvres, plus accueillante envers les étrangers, plus solidaire pour nos handicapés et envers nos malades, plus respectueuse de nos personnes âgées, si personne n'accepte de collaborer, là où il est, à une société plus humaine et plus heureuse, l'avenir risquerait de n'être qu'un temps de regrets, de tristesse et de régression. Ouvrons nos cœurs et laissons vagabonder notre esprit !
Jean Bisson - 02 04 02013