25 août 2008 1 25 /08 /août /2008 23:03

Pathétique sans doute cet aveu du Président, lors des obsèques nationales des militaires morts en Afghanistan: Jamais je n’avais ressenti une telle solitude dans l’exercice du pouvoir (ce ne sont pas les paroles exactes, entendues mais c’en est l’esprit).

Mais, cher Président omnipotent, n’avez-vous pas planifié vous-même votre solitude en dirigeant tout : Premier Ministre, Ministres, majorité parlementaire… Monsieur Fillon s’affaire à soigner votre isolement : il a décidé de mettre la présence militaire française en Afghanistan à l’ordre du jour du Palais Bourbon. Les députés auront donc le droit de partager votre responsabilité dans ce domaine. Mieux vaut tard que jamais. Mais ce privilège qu’octroie notre nouvelle Constitution, n’est-il pas un piège machiavélique ? Une partie de la majorité aurait-elle l’audace de désavouer sa tête que cela ne me réjouirait pas obligatoirement.

La terrible question afghane doit être résolue. La solution n’est pas seulement militaire. C’est une recherche diplomatique qui peut tenter d’aboutir. C’est avec le concours et la pression des pays musulmans modérés qu’il faut, dans le cadre de l’ONU, trouver une solution. L’évolution politique du voisin pakistanais pourrait être décisive. Encore faudrait-il que ce pays accepte de résoudre également ses divergences avec l’Inde ! Et c’est là un vrai casse-tête chinois…

Quand on est à la tête et aux commandes de la France, prendre seul des décisions est dangereux. C’est normal – et désormais constitutionnel - que les références de notre politique internationale soient définies par nos parlementaires.

Jean Bisson – 26 08 2008
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