9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 10:31

Dans l’évangile de St Marc d’hier (4° dimanche du temps ordinaire), il est question d’une guérison opérée par Jésus : «Jésus, accompagné de Jacques et de Jean, alla chez Simon et André. Or, la belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre. Sans plus attendre, on parle à Jésus de la malade. Jésus s'approcha d'elle, la prit par la main, et il la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait.»

Simon fut rebaptisé Pierre par Jésus lors de son appel en mission, mission qui le conduira à devenir le premier «pape» de l’Eglise catholique… Qu’en était-il de cette belle-mère de Pierre ? La mère de son épouse ? Ce qui signifierait clairement que le premier pape était alors marié, mais peut-être veuf … Ce pourrait-être aussi une seconde épouse de son père, qu’on nommerait aussi sa « belle-mère » !

J’avoue que j’ai quelque malice à imaginer – et je ne suis pas le seul - que le premier des papes eût pu être marié. Et je rejoins le très regretté Jean-Paul 1er – qui ne fut pape qu’un mois, hélas – mais qui eut le temps d’écrire ceci : « Nous avons fait du sexe le seul péché, alors qu'en fait, il est lié à la fragilité et à la faiblesse humaines, ce qui en fait peut-être le moindre des péchés ».

Jean Bisson -  09 02 2009 
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commentaires

D
Merci d'avoir pris le temps de me faire cette longue réponse.
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D
Si je ne me trompe pas, le célibat des prêtres ne date que du Moyen-âge ?
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J
<br /> Merci pour votre message.<br /> <br /> L’histoire du célibat des prêtres est une vaste épopée ! Il n’en était pas question aux premiers siècles de l’Eglise, sinon comme choix personnel pour ceux des disciples qui souhaitaient<br /> volontairement se consacrer exclusivement à leur mission apostolique. Ce fut sans doute le cas d’ailleurs de Saul de Tarse, après sa conversion, quoiqu’on puisse également penser qu’il était tout<br /> simplement d’une nature foncièrement misogyne … <br /> <br /> <br /> C’est au Concile de Nicée, en 325 seulement, que l’on connaît le premier texte - une motion d’ailleurs rejetée – sur le célibat proposé comme obligation à tout le clergé.<br /> <br /> <br /> Bref, le célibat du clergé « romain » n’a jamais été considéré comme « obligation divine », mais comme une simple discipline de l’institution. C’est pourquoi dans bien<br /> des Eglises (orthodoxes, coptes, etc.) et dans le Protestantisme, les pasteurs sont mariés. Et s’ils rejoignent l’Eglise catholique, ils conservent leur statut d’époux.<br /> <br /> <br /> De fait, outre la symbolique disponibilité du célibataire, une raison rituelle est intervenue dès le V° siècle : pour célébrer la messe (ou « eucharistie »), le prêtre devait<br /> s’abstenir de tout rapport sexuel 24 heures avant la consécration.<br /> <br /> <br /> Quand la messe est devenue quotidienne, la place laissée aux obligations de l’époux devenait fort réduite !<br /> <br /> <br /> Les principales références actuelles sont :  le 2nd Concile du Latran (en 1139), celui de Trente (1545-1563), l’encyclique de Paul VI de 1967 (Sacerdotalis<br /> coelibatus) et, de Jean-Paul 2, sa lettre aux prêtres daté de 1979. Enfin le nouveau « droit canon » de 1983 décrète que le mariage (civil) des prêtres est considéré comme nul.<br /> <br /> <br /> De fait, les prêtres catholiques sont affrontés à une tradition qui les contraint à une choix, pour certains, difficile à vivre !<br /> <br /> <br /> Et ce ne me semble pas là le critère essentiel pour le service de ce ministère ecclésial !<br /> <br /> <br /> Cependant l’Eglise romaine ordonne aujourd'hui « diacres-permanents » des hommes mariés, mais s’ils deviennent veufs un jour, ils n’auront pas le droit de se<br /> remarier !<br /> <br /> <br /> Mais tout cela n’est pas plus bizarre que le « cardinalat » qui - fort longtemps - pouvait être accordé en dehors de toute ordination sacerdotale…<br /> Jean Bisson (terreetciel) 09 02 2009 <br /> <br /> <br />