26 août 2009
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Mon absence de trois semaines de cure s’étant prolongée par huit jours d’hospitalisation, je ne suis rentré qu’hier soir chez moi. Comment occuper son temps, cloîtré dans une chambre
d’hôpital, avec un voisin – au demeurant fort sympathique – mais qui ne peut – semble-t-il – se passer de la télévision, qui ne suit guère les émissions, la laisse fonctionner chaque fois qu’il
sort fumer une cigarette ? Boules Quiès, mouchoir sur les yeux le soir, alors que dans la journée, la considérant comme une simple radio, je me suis plongé dans une lecture m’occupant bien
l’esprit. J’ai réussi à m’isoler dans des Revues. J’avais une masse d’articles « à lire », notamment dans la série « Le Monde des religions », dans la collection de mes
abonnements à « Golias », à « T.C. », à « Jonas », etc. Naturellement j’avais aussi plusieurs livres, reçus en cadeaux, et pas encore lus, certains achetés,
d’autres « retrouvés » lors de récents rangements et qui avaient été exhumés pour leur intérêt avec les thèmes que je travaille en ces moments. Il fallait également que je revoie des
notions que je vais prochainement aborder dans ma nouvelle rubrique « Lexique » autour des religions abrahamiques. J’ai donc lu. Y a-t-il meilleur moyen de reposer ses jambes qui
exigent clairement de prendre, elles aussi et à leur tour des vacances ! Je n’ai tout de même transporté à l’Hôpital ni mes dictionnaires, ni mes encyclopédies, ni mes bibles, corans et
autres documents religieux dans lesquels je me plonge toujours avec délice, et qui savent bien dévorer de larges tranches de mon temps …
J’ai lu, relu, noté, procédé à des vérifications. Finalement, je n’aurais jamais, chez moi, disposé d’autant de temps à consacrer à cette occupation. Il est évident qu’en cette saison j’aurais
dû partager mon temps avec les pommes ou les pêches de vigne à transformer en compotes si appréciées l’hiver, avec les mirabelles à congeler pour les tartes futures, les fines tranches de pommes
et de poires à faire sécher pour se régaler agréablement avec des amis lors d’apéritifs. C’est la saison «cigale» qui prévoit les réserves hivernales ! J’ai déplacé les réserves matérielles
en réserves plus intellectuelles, mais finalement, n’est-ce pas le même mécanisme et la même philosophie ? Le cadeau que me fait le ciel, c’est que je suis rentré pour fêter aujourd’hui la
Ste Monique, prénom de mon épouse et, ce même jour, son anniversaire ! Deo gratias ! N’est-ce pas une merveilleuse excuse pour faire entorse au régime !
Jean Bisson – 27 08 2009