4 décembre 2007 2 04 /12 /décembre /2007 00:00

Sa Majesté Abdallah bin Abdulaziz Al Saoud, roi d’Arabie Saoudite, a rendu visite au Pape il y a un mois. L’événement est passé presque inaperçu, pourtant c’est une rencontre importante car le Vatican et l’Arabie saoudite n’ont encore jamais échangé de relations diplomatiques officielles.
Deux millions de chrétiens, immigrés travaillant sur le sol du royaume d’Arabie, n’ont pas le droit de détenir livre ou objet religieux. Aucune église et aucun prêtre n’y sont autorisés. Ces interdictions s’expliquent par le fait que tout le royaume saoudien est considéré
en effet comme une mosquée, comme terre sainte. Seules les ambassades étrangères  bénéficient d’une exceptionnelle dérogation, leur sol jouissant de l’exterritorialité.
Cette rencontre officielle entre le Gardien des mosquées de la Mecque et de Médine, et la Tête des catholiques du monde marque à l’évidence le souci commun d’un engagement en faveur du dialogue interculturel et interreligieux, d’une volonté de faire respecter la paix et les valeurs spirituelles dans le monde d’aujourd’hui et la volonté commune d’accéder à une collaboration entre chrétiens, musulmans et juifs.
Le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, a récemment défini les relations entre chrétiens et musulmans : « La chose importante est de se connaître, de se connaître et de se connaître. Chacun de nous a toujours quelque chose à apprendre de l’autre ».

Jean Bisson – 04 12 2007

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