Le Parti socialiste vient de tenir ses assises annuelles. Cette tradition revêtait cette année une importance particulière : il s'agissait pour les leaders socialistes qui présentent leur candidature à l'élection présidentielle du printemps prochain de décliner leur programme, de souligner leurs particularités, de mettre en valeur leur propre charisme à rassembler le vote des électeurs de gauche. Parmi les candidats, trois ont sans doute une chance, mais lequel de ces trois arrivera à réunir le plus de suffrages des votants aux « préliminaires » organisées dans un mois par le parti socialiste ? Voteront tous les électeurs qui le souhaitent ; il suffit de s'inscrire et de joindre le montant sollicité.
Jusqu'à ce que les urnes disent lequel sortira «candidat officiel du PS», c'est le suspens. Trois réflexions me viennent à l'esprit.
1- Ce qui me chiffonne, c'est que tout citoyen déjà inscrit sur la liste électorale de sa mairie puisse participer à ces «primaires.. N'y a-t-il pas lieu de craindre que, par jeu ou par stratégie, certains opposants de droite ou d'extrême-droite, et pourquoi pas de gauche et d'extrême-gauche n'aillent voter de manière à fausser les résultats des véritables élections, par simple jeu de brouillage des pistes ?
2- Au lendemain de la sentence issue des urnes de cette « primaire », comment les supporters des postulants non retenus se comporteront-ils ? Y aura-t-il un report automatique sur le candidat désormais unique du PS ? Cela n'est pas aussi évident, même si chacun, au PS, aujourd'hui le souhaite officiellement.
3- Enfin, voterai-je moi-même aux «primaires» socialistes ? Je ne le sais pas. J'hésite encore !
Jean Bisson – 31 08 2010