27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 23:01
J’ai lu sur le Monde du 26 août, que le collectif national Droits de l'homme-Romeurope avait réagi pour dénoncer la politique française actuelle. L’expulsion à grande échelle, véritable répression, est une entorse au libre droit de circulation qui frappe adultes et enfants.

Voici des extraits de cet article :

« 283 Roms doivent être expulsés, jeudi 26 août, vers la Roumanie dans la journée. Le collectif national présente ce même jour son rapport sur la situation des Roms migrants en France. Le document de 154 pages dénonce, témoignages à l'appui, une politique répressive qui "accentue la précarité en même temps qu'elle favorise des comportements racistes ou xénophobes" à l'égard des Roms.

Romeurope précise en préambule que le nombre de Roms présents sur le territoire est "stable depuis plusieurs années, de l’ordre 10 000 à 15 000 personnes sur l’ensemble du territoire national", concluant que "la réalité est donc très loin derrière les discours politiques qui agitent le spectre d’une 'invasion'"suite à l'intégration de la Roumanie et de la Bulgarie.

Des dispositions spécifiques ont été prises à l'égard des ressortissants roumains et bulgares lors de l'adhésion des deux pays à l’Union européenne en 2007 limitant de fait leur liberté de circulation, acquise pour les autres citoyens de l'Union. (…)

Romeurope dénonce l'absence d'examen des situations individuelles, qui devrait notamment avoir lieu pour toute décision d'expulsion. Pour le collectif, c'est le symptôme d'un "ciblage à l’encontre d’une population déterminée ethniquement dans un objectif d’éradication de lieux de vie indignes et très visibles."

Sur les raisons de cette politique, le collectif va plus loin et souligne une "instrumentalisation" mise en œuvre "pour remplir les quotas de reconduite d’étrangers fixés au ministère de l’immigration". Une affirmation que l'association étaye par des chiffres : "Parmi les 29 289 personnes reconduites en 2009, plus du tiers sont de nationalité roumaine ou bulgare," et essentiellement Roms selon les estimations de Romeurope.

"Si l’on rapporte ces chiffres aux estimations du nombre de Roms migrants vivants en squats et bidonvilles en France – entre 10 000 et 15 000 personnes – on peut constater que ces derniers paient le prix fort de la politique d’éloignement", conclut le collectif.

Romeurope réclame aussi l’abrogation du dispositif de fichage biométrique des bénéficiaires de l’aide au retour humanitaire dans le fichier "Oscar". La transmission de ces données confidentielles aux administrations sociales est dénoncée par le collectif. (…)

Autorités administratives et associations s'accordent à dire que les enfants sont les plus pénalisés par les conditions de vie extrêmement précaires dans lesquelles vivent les Roms. Mesures d'expulsion et évacuations à répétition n'arrangent pas la situation. La continuité du parcours scolaire, élément-clé pour leur intégration, est souvent problématique. Romeurope pointe du doigt les réticences de certaines communes, sur fond "d'enjeux électoralistes" à inscrire les enfants roms. "Certaines mairies l’expriment clairement : accepter de scolariser les enfants roms signifierait accepter qu’ils s’installent sur le territoire communal", affirme l'association. »

Dans l’évangile comme dans l’Ancien Testament, l’ «étranger», au même tire que la femme et l’enfant, est considéré comme la personne (fragile et sans droit légal) que l’on doit aider, nourrir et respecter. Ces valeurs qui ont pétri notre culture, que sont-elles devenues ? Ne serait-ce pas un signe du déclin de l’Occident chrétien?  Renier nos valeurs fondamentales, n’est-ce pas une grave erreur ? Je comprends ce prêtre qui, dernièrement, a renvoyé la médaille du Mérite qu’on lui avait décerné !

Jean Bisson 30 08 2010

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