21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 23:03
La profondeur du drame des collégiens, lycéens et étudiants est assez terrible à lire. C’est le Monde qui publie, sous la signature de Luc Brenner, dans son édition du 14 avril, des extraits pathétiques. Les « SOS » de ces jeunes prouvent leur angoisse face à l'avenir : ils manquent des bases les plus élémentaires. Si leur orthographe est très approximative, la sincérité de leur peur du lendemain est bien réelle. Leurs réactions face à la violence ordinaire qui règne dans leur établissement de Seine Saint Denis en dit long sur les conditions de vie dans les zones dites sensibles. 
Mais l’insécurité n’est-elle pas la conséquence directe des économies de personnel d’encadrement ? Si des intrus peuvent entrer librement dans les collèges, est-ce la responsabilité des professeurs qui, de leurs classes, ne peuvent intervenir que dans ce lieu !
C’est bien beau de vouloir faire des économies en supprimant des postes de surveillants, mais il faut maintenant créer des postes de policiers pour protéger les établissements scolaires,  et demain on agrandira les prisons, ce qui favorisera l’auto éducation carcérale à la violence et à la perversion des valeurs fondamentales !

L’éducation a certes un coût. Mais la matière en jeu, c’est précisément la culture et la qualité des  adultes de demain. Quand il s’agit de s’engager dans une guerre, on ne compte jamais d’avance ce qu'elle coûtera. Quand il s’agit de construire l’avenir des jeunes, on mégote sur le coût de leur éducation.
La République
française disposait d’un système éducatif ouvert à tous, gratuit, et laïc dans le sens d’une liberté de pensée authentique garantie à chacun (ce qui n’a pas toujours été appliqué, hélas ! ). France, où en es-tu de ce généreux idéal ?
22 04 2008 - Jean Bisson
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