28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 23:08

Lorsqu’un jeune de 22 ans, dans l’établissement scolaire qu’il fréquente, tue neuf de ses camarades de classe et un professeur, et qu’il se suicide ensuite, lorsqu’on sait qu’il avait, la veille, été convoqué par la police pour une consultation sur internet d’images violentes, lorsqu’on sait que la législation finlandaise sur les armes lui permettait de posséder légalement des calibres faits pour tuer, comment ne pas se poser de questions ? L’an dernier, une semblable fusillade avait, dans des conditions analogues, bouleversé ce même pays dont la qualité du système éducatif est pourtant donné en exemple…

Faudra-t-il attendre d’autres drames pour étudier les raisons qui provoquent de telles violences, et surtout cerner l’environnement qui permet la réalisation de  telles tueries ?

Problème qui dépasse le cadre finlandais puisque d’autres drames similaires ont endeuillé des familles au USA, et dans plusieurs pays d’européens. Problème donc de société. Je reprends en conclusion, celle de Dominique Quino, éditorialiste au Journal La Croix, qui signait l’édito du 25 septembre : «Quelle société fabriquons-nous qui laisse grandir de tels désarrois, de tels fantasmes de destruction et d’auto-destruction ? C‘est à un examen de conscience collectif - parents, éducateurs, responsables politiques et religieux, médias - que nous devons procéder. Oui, il faut dénoncer la libre circulation des armes à feu. Oui, toujours se battre contre l’hyper violence des films et des images qui circulent sur internet ; oui, repérer l’isolement des jeunes et s’inquiéter de leur état psychique ; oui, lutter contre l’alcoolisation… Mais aussi lutter plus en amont, jusqu’à la source. Vers les raisons de vivre, pour combattre les pulsions de mort.»

Jean Bisson – 29 09 2008
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