Mardi Gras, aujourd’hui, est une tradition populaire, une manifestation de liesse ! On « mange gras », par opposition aux restrictions du Carême qui commencera le lendemain. Il ne s’agit évidemment pas d’une fête chrétienne ! Ces fêtes populaires dérivent sans doute de fêtes antiques célébrant la fin de l’hiver, liées aux cultes de Bacchus.
C’est aussi devenu l’occasion d’une fête particulière : le carnaval. Chacun se déguise et porte masque. Belle occasion de manifester – anonymement – sa liberté, de dire et de faire ce que l’on n'oserait pas « à visage découvert »…
Ces traditions, largement exploitées par le tourisme, donnent lieu à de grandes manifestations et défilés de chars à Nice, à Dunkerque, à Tournai, à Venise où costumes et masques sont somptueux, sans oublier Rio de Janeïro et les Caraïbes où les fêtes commencent dix à quinze jours avant le Carême…
Dans bien des régions, le mardi gras est l’occasion de déguster des beignets au sucre (les bugnes lyonnaises en sont un fleuron, délicatement parfumées au zeste d’orange et à la fleur d’oranger…).
Demain, Mercredi 25 février, les chrétiens célèbreront une fête religieuse, appelée « les Cendres ». C’est tout simplement le premier jour du temps de Carême. Quarante jours durant lesquels les baptisés sont invités à se rapprocher de Dieu, par la pénitence et le jeûne (on mange « maigre »), par la lecture de textes religieux, par la prière et la méditation, par plus de solidarité avec les pauvres ou les malheureux qui nous cotoyent. Symboliquement, on employait autrefois – et depuis l’antiquité - des cendres pour traduire sa peine, sa tristesse, pour marquer un deuil, pour rompre avec un temps de joie et de couleurs … Bon carême aux chrétiens !
Jean Bisson – 24 02 2009
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