12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 00:10
Toute discrimination fondée sur des facteurs génétiques - réels ou présumés – n’est-elle pas un attentat contre l'humanité ? Benoît XVI répond sans hésitation OUI et il rappelle que l’individu est toujours plus grand que ce qui forme son corps. En clair : l’homme n’est pas qu’un amas de cellules matérielles, il est aussi un esprit, et un enfant de Dieu. 
Pour un croyant, le développement biologique, psychique, culturel et l'état de santé ne peuvent jamais devenir un critère de discrimination. N’est-il pas vrai que le nazisme, avec sa solution finale, concrétisa cette discrimination avec la Shoah pour éliminer les Juifs, mais qu’après eux, bien d’autres catégories de ce qu’ils considéraient comme des « sous-hommes » étaient promis au même holocauste ! On peut faire une même relecture de ce qui pousse aujourd’hui certains Israéliens d’extrême droite à vouloir « nettoyer » Israël en déportant les Israéliens d’origine arabe. Mais comment oublier que trop de Français, encore aujourd’hui, voient avec plaisir la police expulser des étrangers… 

Dans les événements récents - et qui ne sont pas encore terminées ! – de Guyane et des diverses Antilles, comment ne pas lire en filigrane, le raz de bol des discriminations : ne nous y trompons pas, le monopole économique de quelques familles (blanches, métis et antillaises) ne cache-t-il pas une réelle discrimination, non raciale, mais par l’argent ?
J’irai plus loin. Je reste convaincu que l’Algérie aurait pu rester liée à la Métropole si chaque
  Algérien – et en commençant par les anciens combattants -  avait eu les mêmes droits concrets et avait bénéficié des mêmes égards que tout citoyen hexagonal. C’est la discrimination et les injustices qu'elle développe qui génère la plupart des conflits. La Chine elle-même perdra un jour son combat discriminatoire contre le Bouddhisme et particulièrement ua Tibet ! 

Benoît XVI souhaite que l’Eglise consolide la culture de l'accueil et de l'amour, valeurs qui témoignent concrètement de la solidarité envers celui qui souffre, qui abat les barrières qu'érige la société en discriminant celui qui est handicapé ou touché par une pathologie, ou pire, en arrivant à une sélection et au refus de la vie au nom d'un idéal de santé et de perfection physique.
 
Que ce soit là un objectif proposé au croyant, j’en suis bien d’accord. Quant à l’imposer universellement, c’est une autre question… Et même si l’ensemble des croyants arrivaient à s’accorder sur ce sujet – et c’est tout à fait logique sinon possible – resteraient les agnostiques et les libres-penseurs qui ne peuvent être discriminés !

Toute discrimination portant sur une remise en cause de la liberté de penser ne serait-il pas aussi une crime contre l’humanité ?
 
 
Jean Bisson 12 03 2009

 

 

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