25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 23:06

Aujourd’hui, nous ne nous étonnons guère que tant de baptisés s’interrogent sur la résurrection du Christ, et sur leur propre résurrection post mortem ! Au fait, que mettons-nous exactement sous la notion de « ciel » et dans l’expression « résurrection des corps » ?

Tant que pour le croyant, le ciel est un lieu, situé au-delà des nuages, tant que l’Esprit divin a besoin de messagers ailés pour nous parler, on peut comprendre que les réponses soient confuses ! Tant que le croyant confondra langage symbolique et matérialité, aucune compréhension claire ne sortira de cette ambigüité !

Le ciel n’est ni un lieu ni un espace. C’est un état, une relation, un contact, une confiance qui peut s’établir ou non avec Dieu, c’est-à-dire avec l’Energie primordiale, Origine de toute Vie. La résurrection des corps ne peut pas être une simple réanimation matérielle de notre corps.

Pour autant, et c’est peut-être la particularité chrétienne, nous ne serons pas réduits à de «purs esprits» : notre personnalité corporelle, Dieu la respectera.

Jésus ressuscité est entré et s’est trouvé au milieu des Apôtres alors que la porte était bien fermée, à double tour. Il apparaîtra à Thomas qui mettra sa main dans ses plaies. Il mangera avec ses amis. Il disparaîtra ensuite, sans ouvrir porte ni fenêtre !

Le Ressuscité est donc alors un «corps glorieux» qui est affranchi des contraintes matérielles du temps et de l’espace, sans handicap, sans classes ni classement. 

C’est là que réside tout le mystère de la résurrection. Nous vivrons pour l’éternité, corps glorifié, indépendant du temps et de l’espace, corps immatériel mais cependant concret… Chacun ressuscitera dans son moi, mais un moi irradié de gloire divine.

Le paradis est un état de communication avec la puissance divine. Cette communion on la souhaite ou on la refuse. L’homme reste libre de son choix. 

Mais ceux qui se rassemblent au nom du Seigneur-Ressuscité, c’est qu’ils adhérent à ce mystère pascal, qu’ils sont partie-prenante de l’Eglise, de cette Eglise qui nous irrite tant parfois, mais qui est en charge - nous le savons - de porter ce mystère et de le célébrer, de célébrer aujourd’hui la miséricorde divine, dans la joie du temps pascal. Eglise humaine, aujourd'hui avec toutes les limites de notre humanité !

Seigneur, nous croyons en Toi, fais grandir notre confiance en Toi !

Jean Bisson – 26 04 2009 
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