VATICAN : Statut d’enfants de prêtre

Une indiscrétion – fait rarissime dans les couloirs si protégés du Vatican ! – laisse entendre que l’on y étudie ( pas dans les couloirs mais bel et bien dans les bureaux feutrés...) une possible "reconnaissance" des enfants de prêtre.

Je rappelle que les Apôtres de Jésus, fondateurs de l’Eglise, étaient - pour leur majorité - des hommes mariés et que, dans les premiers siècles, aucune obligation de célibat n’était exigée pour exercer le service sacerdotal de la communauté chrétienne.

La règle du célibat n’est donc qu’une prescription ecclésiale (qui n'a guère plus de dix siècles). Et c’est donc bien à l’Eglise de faire évoluer cette règle. Non seulement c’est un important problème en Afrique et en Amérique du Sud, mais c’est aussi un problème partout. Et notre diocèse de Besançon est aussi concerné. Oui, des prêtres sont pères. Et ils peuvent n’en être pas moins de bons serviteurs de l’Eglise.

Ce qui me chagrine, ce n’est pas que tel prêtre soit père, c’est que le Vatican se penche sur ce problème pour une raison d’intendance : les procès coûtent cher aux finances et une reconnaissance officielle devrait limiter cette hémorragie financière…

J’aurais préféré que l’on considère d’abord la dignité des enfants, de leurs parents, de la famille humaine qu’ensemble ils constituent !

Jésus n’a pas même condamné la femme adultère, et ceux qui étaient prêts à la lapider – pour appliquer une coutume -  sont repartis, les plus âgés les premiers... Pourquoi les dignitaires de l'Eglise (dont certains sont d'ailleurs "pères"...) voudraient-ils rester plus royalistes que le Roi ?

C’est dans ce sens que je prierai en ce 20° dimanche du temps ordinaire, pour que l’homme soit respecté. Et non seulement une loi, devenue "tradition", liée à une culture, et à une époque. Alors que toute la création continue à évoluer, par volonté divine qui offre à tout homme, fut-il prêtre, de s'associer à toute création.

Jean Bisson – 17 08 2009 (demain : fin de la postface)