L’ensemble des textes sacrés du Judaïsme se nomment « TaNaKh ». Ce mot est fait des trois initiales des composants de cette somme (reliés par deux « a » euphoniques) :
-Torah (ou Pentateuque). Ces écrits sont considérés d’origine divine, donc révélés. Ils constituent la référence sociale, morale et religieuse et contiennent le récit de la création du monde, de l’humanité, des grandes figures de la foi : Noé, Abraham, Moïse, etc. Les 5 livres sont : la Genèse, l’Exode, le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome.
-Nevi’îm (Les Prophètes). Ce second ensemble du Tanakh, raconte l’histoire du peuple d’Israël et comprend les livres de Josué, des Juges, de Samuel, des Rois, et les derniers prophètes (Isaïe, Jérémie, Ezéchiel) ainsi que 12 textes
-Ketouvim (Les écrits sacrés ou Hagiographies) Il s’agit de 3 sois-ensembles :
- 3 livres poétiques : les Psaumes, les Proverbes, Livre de Job.
- 5 « Rouleaux » : Le cantique des cantiques, Ruth, Les lamentations, l’Ecclésiaste, Esther.
- 3 autres : Daniel, Esther et Nohémie, Les Chroniques.
TaNaKh est, pour les spécialistes, une compilation de textes de plusieurs origines, du IX° siècle avant J.C. au 1° siècle de notre ère. La tradition fait de Moïse l’auteur du Pentateuque (5 premiers livres), du roi David l’auteur des Psaumes, de Salomé le rédacteur du livre des Proverbes. L’étude critique moderne de ces textes, travail commencé au XVIII° s. et qui se poursuit au gré des découvertes, corrobore que ces textes, dont les origines remontent sans doute aux personnages qui les ont inspirés, ont tous été écrits postérieurement. Cela n’enlève rien à leur intérêt.
A côté de cet ensemble existent les TALMUDS : ce sont des écrits qui reprennent la tradition orale (ou Torah Orale). Ils rassemblent une somme d’interprétations traditionnelles transmises de générations en générations par les écoles rabbiniques. D’abord purement orale, cet enseignement des rabbins a été écrit et constitue la référence midrashique (référence officielle du rabbinat).
Les courants religieux juifs ne s’accordent pas tous à la même conception de la «révélation divine» des textes fondateurs. Quant aux chrétiens, nous verrons, la semaine prochaine, qu’ils se partagent également entre «créationnistes purs» et «modernistes».
Jean Bisson – 01 09 2009 (suite : la Bible des Chrétiens, mardi 8 septembre)