Après le premier tour des élections cantonales, comment ne pas regretter d’abord qu’un électeur sur deux ne se soit pas dérangé pour s'exprimer ? Que tant de citoyens se sentent si peu concernés suscite mon inquiétude. Ne pas aller voter est grave, car, en laissant les autres choisir, ne devrait-on pas ensuite s’interdire de critiquer, de se plaindre ou de juger ? L’extrémisme profite de cette situation, car ses troupes se sont, elles, mobilisées !
Pour le second tour, la droite présidentielle, bouleversée par des résultats désastreux, se divise sur la stratégie à adopter : ni appeler à voter pour la gauche, ni trop favoriser l’émergence du Front National… Ce double blocage n’incitera pas les citoyens à se mobiliser pour le second tour.
Tout extrémisme, en politique comme dans le domaine religieux, est un danger réel. Tous, les citoyens devraient aller exprimer leur volonté de plus de solidarité, de plus de justice sociale, de plus de respect des plus fragiles que sont "les enfants, les femmes et les étrangers", bref tous ceux à qui l'on mégote l'égalité en tous domaines !
Et dire que, dans le même temps, d'autres, qui sont asservis, se battent, que certains payent de leur sang ou de leur vie, le droit d'accéder à la démocratie dont ils rêvent !
Jean Bisson – 25 03 2011
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