21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 23:01

Athalie était l’épouse de Yoram, roi de Juda. A la mort de son époux, c’est son fils Akhasias qui monta sur le trône. Au cours d’une visite à son voisin, roi de Samarie, Akhasias fut assassiné. Alors, Athalie, faisant disparaître les fils d’Akhasias, ses propres petit-enfants, s’empara du trône et elle régna 6 ans (841-835 av J.C.). La reine ne doutait pas que Yehosheva, une fille de Yoram, avec la complicité d’une nourrice, avait réussi à cacher le jeune Joas, fils benjamin d’Akasias, dans le Temple où il demeura durant les années de règne d’Athalie. (2 Rois 11, 1-3)

Quand Joas atteignit ses 7 ans (âge de raison !), le grand prêtre Yehoyada organisa secrètement le couronnement de Joas tandis qu’il donnait toutes consignes pour neutraliser le palais royal. Athalie cependant entendit les rumeurs de joie, elle se rendit au Temple d’où elle fut refoulée puis assassinée. (2 Rois, 4-20)

Que pensez de cette femme, de cette reine, de cette grand-mère qui fit mettre à mort ses propres descendants pour la gloire de régner elle-même ? In fine, la justice – humaine et divine ? – triomphe. Et c’est sans doute pourquoi ces textes sont restés dans la Bible. Tout pouvoir n’est que passager et éphémère et un pouvoir acquis au prix du sang risque de se clore dans le sang.

Quand un pouvoir, fut-il de facture démocratique et contemporain, utilise l’injustice pour accroître ses privilèges et ses biens, le sort d’Athalie ne reste-t-il pas possible ? Symboliquement, bien sûr.

Jean Bisson – 22 06 2010

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