1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 00:01
La mort d'Agnès, la semaine dernière, m'a laissée sans voix. Rien ne peut exprimer l'horreur de cette tragédie, ni la douleur de sa famille et de ses proches, ni le questionnement de ceux qui avaient permis la coexistence de l'auteur de cette mort et de la victime, ni la tristesse et le doute devant les conséquences d'un tel drame.

D'autres violences tragiques ont, depuis, ensanglanté la une des journaux. Chaque attentat à la vie suscite notre indignation et la presse, la radio, la Télé communiquent les réactions de diverses personnalités. Il n'est jamais facile de réagir à chaud. On cherche vite à établir les responsabilités éventuelles des uns ou des autres.

La protection due à toute personne, à fortiori celle des jeunes, est une préoccupation de tous. Mais peut-on croire dans le respect de l'autre aujourd'hui où la liberté sexuelle – y compris des plus jeunes - est devenue une manière du "vivre et être libre" ? Je veux... j'ai envie... j'ai droit à... maintenant... tout de suite... C'est ce que donne à vivre le quotidien et à voir dans bien des films à la TV.

L'enseignement du respect de soi, du respect de l'autre semble d'un autre âge. Est-on en droit de s'indigner alors des résultats d'une démission à tous les niveaux éducatifs (famille, école, société, sans parler de la formation religieuse qui renforçait les premières...) ?

Des responsables politiques ont promis de nouvelles lois ! Mais dans les 5 dernières années, il y a eu déjà plusieurs amendements de lois qui sont venus s'ajouter aux lois déjà existantes. Faire des lois nouvelles ne sert à rien puisqu'on n'est pas capable d'appliquer celles qui existent déjà. Et pourquoi en est-on là ? C'est simple, en période de difficultés économico-financières, le maître-mot ne se décline qu'avec économies. Moins d’enseignants, moins d'éducateurs, moins de psychologues, moins de pédagogues spécialisés. Mais plus de lois, ça montre qu'on agit, et ça ne coûte guère...

Certains n'hésitent pas aussi à prôner le rétablissement de la peine de mort pour les crimes de sang. C'est ignoble. Tuer quelqu'un pour punir et venger revient à utiliser ainsi légalement ce que précisément on lui reproche d'avoir commis !

Il me semble certain qu'un jeune de 17 ans, qui, par deux fois, viole une jeune camarade de classe est un malade dont les pulsions deviennent incontrôlables. On vend librement des stimulants sexuels comme le viagra. Pourquoi ne vendrait-on pas ou ne recommanderait-on pas à ceux que ces choses travaillent au-delà de leur capacité à se contrôler, d'utiliser des calmants sexuels ? Autrefois, dans les casernes, ne mêlait-on pas au vin du bromure de potassium? Ce serait sans doute aujourd'hui considéré comme une atteinte à la liberté... Mais ne faut-il pas, entre deux maux, choisir le moindre ?

Jean Bisson – 01 12 2011

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