Dès la rentrée parlementaire, nos élus vont devoir s'atteler aux réformes promises par la gauche. Modifier le mode de scrutin des cantonales n'est pas une mince affaire, surtout si l'on veut y introduire une part de proportionnelle. "La loi instituant le Conseiller territorial sera abrogée et le mode d'élection des conseillers généraux modifié", a annoncé le Premier Ministre. Le calendrier des élections cantonales et régionales fixé par le précédent gouvernement devra donc annulé.
Pour obtenir les changements que souhaite la Gauche, il lui faudra pouvoir obtenir au Parlement réuni en Congrès les 3 cinquièmes des voix, ou, à défaut, proposer la réforme à un référendum. Tout cela reste possible, mais prendra du temps.
Les élections territoriales prévues par la droite pour 2014, pourrait n'intervenir qu'en 2015.
Il faudra aussi que soit tranchée la question du vote des étrangers aux élections municipales, résidant et travaillant en France depuis un certain nombre d'années.
Le cumul des mandats devra être abordé et codifié; et la question risque de s'enliser dans de profondes ornières...
Enfin, dernier problème à résoudre, le projet de loi sur la moralisation politique et la prévention des conflits d'intérêts, abandonné par le précédent gouvernement devrait être repris.
Toutes ces questions, fondamentales, ne seront-elles pas autant d'occasions de voir s'affronter les ténors politiques de tous bords. Les marathons oratoires ne manqueront pas. Il faut souhaiter à la République d'en sortir renforcée et plus apte à bien gérer le patrimoine national !
Jean Bisson - 13 08 2012