29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 23:01

Il y a 50 ans, le 11 octobre 1961, le Pape Jean XXIII, annonçait la convocation d'un Concile Oecuménique pour octobre 1962.  C'était le début d'une grande espérance. C'était courageux et c'était vouloir faire entrer l'Eglise dans le temps d'aujourd'hui. Certains ne l'ont pas compris. D'autres l'ont peut-être mal compris, ou ont mal mis en œuvre les libertés qu'accordait l'esprit de ce concile Vatican 2. Trop de prêtres, les uns déçus parce que le Concile allait trop loin, d'autres parce qu'il n'allait pas assez loin, ont quitté l'Eglise, les premiers en criant haut et fort leur opposition, les seconds en fermant discrètement la porte de leur sortie. Ce fut un triste gâchis. Pourtant, globalement, les réformes apportées étaient dans leur ensemble bonnes et tenaient compte, en partie, des changements de notre société. En liturgie surtout.

Soixante ans plutard, il faut reconnaître le recul inquiétant du nombre des chrétiens qui suivent régulièrement la messe dominicale. Les JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse) font recettes, et rassemblent quelques millions de jeunes, une fois tous les deux ans. Mais, entre temps, leur présence à la messe paroissiale reste très faible. Les enfants ne sont plus systématiquement baptisés et même ceux qui l'ont été sont de moins en moins catéchisés... Le religieux devient donc pour la majorité un monde « folklorique » où l'on peut assister, comme on va au cinéma, à des rites qui sont associés au mariage ou à un enterrement.

L’église peut-elle encore se ressaisir ? Ses moyens financiers diminuent avec la mort des plus anciens qui restaient les plus réguliers... Le patrimoine immobilier religieux, heureusement entretenu par le propriétaire qui, dans la grande majorité est donc communal ou national, pourra-t-il être conservé et entretenu ? Dans le contexte de crise économique et financière, ce ne sera pas, et c'est compréhensible, une priorité ! Mais c'est ainsi tout un pan de culture et de traditions, d'art et de foi, de passé et d'histoire qui peut disparaître. C'est une perte pour l'humanité.

Jean Bisson – 30 10 2011

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