8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 11:20

Homme politique, Philippe SEGUIN vient de quitter brutalement la scène, emporté hier matin par une crise cardiaque.

Ce gaulliste de caractère était greffé sur une souche "pied-noir" tunisienne. Il conjuguait donc l’impétuosité méditerranéenne et la passion de l’honnêteté, qualités qu'il mit au service de la politique. L’éthique s’est toujours opposée chez lui au carriérisme, et, ce qui me plaisait surtout en lui, c’est que, fin orateur, dans un milieu de droite il apportait les idéaux de la gauche et qu'inversement, il proposait à la gauche le dynamisme de la droite ! Mais toujours dans la perspective de servir la France.
Son parcours montre la possibilité qu’offre notre pays et que permet le régime démocratique qu’on peut être issu d’une famille modeste et, par sa valeur et sa rectitude morale, arriver, sans compromission, à de très hautes fonctions !

La France perd en lui un honnête serviteur.

Jean Bisson – 08 01 2010
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4 août 2009 2 04 /08 /août /2009 13:01

Deux de mes maîtres, personnalités d’exception, viennent de disparaître.

JEANSON : Ce passionné de l’Algérie, cet ami respectueux de l’identité et de la culture algérienne vient d'achever son dernier combat. Il avait, dès les débuts de la guerre de l’indépendance algérienne, choisi de soutenir le camp du  FLN ( Front de Libération Nationale). Je faisais alors mon «service militaire». En Algérie, dans les « Tirailleurs Algériens ». J’y ai vécu, de l’intérieur, ce drame cornélien de me trouver lier au devoir de servir la France, par le biais du service militaire obligatoire, tout en reconnaissant le juste combat des indépendantistes pour leur dignité.

De ce point de vue, Jeanson et ses amis, comme les fulgurants billets de François Mauriac dans «Témoignage Chrétien» furent mes maîtres à penser. J’y joins Mlle de Chastelier, franc-comtoise, l’un de mes professeurs de philosophie à l’Ecole Normale de Besançon, qui avait eu alors (en 1957-58) l’audacieux courage de publier un pamphlet contre la torture (*). JEANSON est l’un des derniers combattants pour l’honneur de la France qui disparaît. Que demeure sa mémoire, car elle incarne la réalité des vraies valeurs françaises.

Jean CARDONNEL, dominicain, un autre passionné, vient aussi, il y a un mois, de rejoindre Celui pour lequel il avait combattu toute sa vie : Dieu. Ce vieux baroudeur maniait le verbe et les idées avec un éblouissant éclat. J’avais eu le privilège de le rencontrer, de discuter en direct avec lui, au cours d’un Forum des Communautés Chrétiennes, à Paris, dans les années 1980. L’une de ses interpellations favorites était à peu près celle-ci : « Si, en toi, ne se loge aucune semence d’insurgé, tu peux difficilement appartenir au Christ ! ». Il était devenu, lui aussi, pour moi, une référence sur l’exigence d’une éthique spirituelle et sur le plein usage de la liberté du chrétien vis à vis de l’institution ! Ses positions, sans jamais aucune concession, l’avaient contraint à se trouver de plus en plus marginalisé, voire exclu de sa propre communauté dominicaine. Jusqu’au bout, il a ferraillé pour la liberté et l’indépendance de l'homme.

Sur l’autre rive désormais, que ces deux fortes personnalités poursuivent, à travers leur respectif héritage scripturaire, à gonfler les voiles des aventuriers de toute indépendance, des pionniers des rencontres inter-culturelles et inter-religieuses, des inlassables amoureux d’une universelle fraternité.

(*) « La Chacha », comme l’appelaient ses élèves, était une petite nièce de Chateaubriand.

Jean Bisson - 04 08 2009

(Avec mes excuses, pour le retard de mise en ligne… Le bar-relai-Wifi où je me connectais depuis le début de ma cure thermale est fermé le lundi ! Une tentative ailleurs (chez un Glacier) a échoué, mais m’a permis de déguster un agréable sorbet !)

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 23:09
Un Airbus A310, de la Compagnie Yemenia, avec 153 personnes à son bord, s'est  perdu en mer, hier, mardi 30 juin au petit matin, à une dizaine de kilomètres de la côte des Comores. Parmi les 142 passagers, on compterait 65 Français. L’équipage comprenait 11 membres. Une jeune adolescente serait la seule rescapée de cette nouvelle catastrophe.

Avec le crash de l’Airbus A 330, survenu le 1er  Juin, faisant 228 victimes, ce mois de juin 2009 marquera tristement les annales de l’aviation civile !

Les non-croyants se recueillent à la fois par respect pour les disparus et aussi pour manifester leur sympathie aux familles éprouvées par ces catastrophes. Les croyants prient Dieu pour que les victimes soient accueillies dans la paix éternelle promise par le Créateur. Les Chrétiens prient le « Ressuscité », Fils du Père, pour qu’il entraîne dans son sillage tous les « justes ». C’est cette espérance qu’à travers les célébrations ils tentent de manifester, heureux si leur témoignage peut être compris, parfois suivi, mais avant tout respectueux de la liberté de choix de chacun.

Les rites sont nécessaires, voire indispensables, pour marquer, tant socialement qu’individuellement, les étapes psychologiques d'un deuil. Dans cet esprit, je trouve opportun les tentatives œcuméniques, qui permettent aux familles des victimes de ritualiser ensemble leur peine. Cela n’exclut pas de célébrer chacun dans son propre culte, une célébration spécifique selon sa famille religieuse.

Jean Bisson – 1er Juillet 2009   (demain : la millième brève publiée !)

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30 mars 2009 1 30 /03 /mars /2009 09:42

Ce compositeur, né à Lyon, - je suis aussi un gone - vient d’achever son œuvre ! Il est de ceux dont le nom restera dans le ciel des musiciens parce qu’il a fait des miracles : trois mesures suffisaient à imposer un thème musical qu’il développait et modulait  ensuite tout au long du film ou de la pièce musicale qu’il composait. Avec lui, les films dont il a signé les génériques sonores avaient une âme ; ils dégageaient une personnalité. Du « Cercle des poètes disparus », en passant par « Jésus de Nazareth » et par « Docteur Jivago », jusqu’à l’incontournable « Laurence d’Arabie » ! Tous les cinéphiles ont murmuré ses pénétrantes mélodies !

Son fils, Jean-Michel Jarre est aussi compositeur; il a créé plusieurs « sons et lumières » , et notamment un éblouissant spectacle pour le bimillénaire de la fondation de Lyon, souche familiale à laquelle ils restent viscéralement attachés. J’écoute parfois encore le vieux vinyle 33 tours d’ "Oxygène" qui fut pour moi la révélation d’une musique électronique entrant dans l’aura de la Musique classique !

La musique des quelque 150 films de Maurice Jarre lui survivront longtemps. Eternellement je le souhaite. Et cette éternité ou le temps est aboli, ne peut être habitée – c’est pour moi une évidence - que par une douce  et spirituelle alternance de silences et de musiques ! 

Merci à Maurice Jarre ! 

Jean Bisson – 30 03 2009

Par erreur de manipulation, dont je vous demande de bien vouloir m’excuser, la brève du 21 mars dernier (Prix du Gaz)  a été reprise le 28 mars !  Celle qui était prévue pour le 28 mars (Mayotte) n’a rejoint sa place qu'aujourd’hui seulement !  

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10 novembre 2008 1 10 /11 /novembre /2008 09:16
J'aimais la voix timbrée de cette chanteuse noire, de cette militante qui avait mis son art au service des ses idéaux.
Hier soir encore, elle était présente à une manifestation à Rome. Dans la nuit, une crise cardiaque a mis fin à cette vie consacrée à la chanson.  A la chanson  émancipatrice. A la chanson combattante pour la justice. C'est une grande voix qui s'est tue. Adieu Myriam et merci pour tes messages chaleureux d'humanité .
(Myriam Makéba était ma conscrite).
Jean Bisson - 10 11 2008
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4 août 2008 1 04 /08 /août /2008 17:50
Il y a un an, le 04 août 2007, décédait le Cardinal Lustigier. (voir ma brève du 05 août 2007). Je lis en ce moment un ouvrage que l'on m'a offert et j'y retrouve des lignes assez fortes dont quelques unes sur Lustigier, c'est :"J'ai senti battre le coeur du monde", de son collègue le cardinal Roger Etchégaray...
Jean Bisson
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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 19:13
Aimé Césaire, né à Basse Terre, en Martinique, le 26 juin 1913, s’est éteint dans la sérénité des sages le 17 avril 2008. Brillant élève, il fut envoyé à Paris à 18 ans pour y mener à bien ses études. A l’Ecole Normale Supérieure de St Cloud, il rencontrera Léopold Cédar Senghor. De cette conjoncture, naîtra son combat pour faire reconnaître sa « négritude », c’est à dire la réalité et la dignité de la « culture noire ». Professeur en Martinique, il sera un poète passionné qui ne négligera pas l’engagement politique. D’abord militant communiste, il quittera le « parti » dès 1956. En 2005, Césaire refusa de rencontrer le ministre Nicolas Sarkozy pour protester contre la loi de reconnaissance du rôle positif du colonialisme. Aux dernières élections présidentielles, Césaire avait officiellement soutenu la candidature de Ségolène Royal.
C’est un homme de conviction qui vient de nous quitter, et un « Sage ». Un homme qui avait réussi à allier, sans la réduire ou l’asservir, la culture noire qu’il portait dans ses gènes et dans son cœur, et la culture française qu’il avait importée avec passion par ses études et par les arts.

Tel l’airain d’une cloche, qui n’émet qu’un son unique, sans distinguer l’étain du cuivre ensemble fondus, Césaire aura été la preuve vivante qu’une double culture permet d’atteindre la sagesse. 
Jean Bisson 18 04 2008 (Avec exceptionnellement quelques heures d'avance sur mes habitudes de mise en ligne !)

 

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3 octobre 2007 3 03 /10 /octobre /2007 23:00
Le Père Nicholas Pillai Packiyaranjith, jésuite coordinateur d’activités dans le diocèse de Mannar (province septentrionale cingalaise) est mort le 26 septembre 2007 dans l'explosion d'une bombe placée au bord de la route. Il allait distribuer de la nourriture et des biens de première nécessité aux enfants de l'orphelinat local et vérifier les conditions des personnes déplacées dans cette zone en raison de récents combats. La carrosserie de son véhicule montraient de nombreuses perforations de balles. Quoique cette zone soit contrôlée par les Tigres de libération de l'Eelam Tamoul, il semblerait que ce soit des balles de l’armée sri-lankaise qui auraient provoqué la mort de ce prêtre.
JeB 04 10 2007
(Demain > Faillite de la France ou simple sur-endettement ?)
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15 avril 2007 7 15 /04 /avril /2007 23:00

La radio m'a appris la mort de René Rémond. Il avait 88 ans. Je ne l'avais rencontré qu'à deux occasions dans le cadre des « Forums des Communautés Chrétiennes ». Son écoute directe m'avait séduit. Son érudition, la clarté de ses propos, sa foi non dissimulée et sa modestie étaient autant de facettes attachantes. Historien, politologue, écrivain et académicien depuis bientôt 20 ans, j'ai souvent ouvert son « Histoire de la France religieuse». C'est un intellectuel de grande classe qui vient de nous quitter, mais nous reste son héritage !

C'est aujourd'hui que le pape Benoît XVI devient octogénère. Il marque cet anniversaire en publiant le premier tome d'une somme mariale...

JeB -  16 04 2007
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5 mars 2007 1 05 /03 /mars /2007 17:58

ADIEU Noël COPIN !

Mort d’un grand journaliste

 Noël Copin, ancien directeur de rédaction du journal La Croix, est mort. Né le 22 décembre 1929, Noël Copin aimait sa ville natale de Besançon. Il  y revenait avec plaisir.  Dans le cadre de «Chrétiens Média», Service diocésain de la Communication, nous avions pu apprécier les qualités humaines et la compétence professionnelle de ce journaliste.

Il avait débuté comme rédacteur à l'Est républicain. Rédacteur puis chef du service politique à La Croix, il avait ensuite rejoint la chaîne Antenne 2 comme chef du service politique puis directeur de l'information et enfin rédacteur en chef. Il avait également été éditorialiste politique à TF1. Rédacteur en chef puis directeur de la rédaction de La Croix jusqu'en 1994, Noël Copin avait ensuite été éditorialiste à la radio BFM. Il avait pris sa retraite il y a dix ans. Après avoir été Président de Reporters sans frontière, Noël Copin en était depuis 2003 Président d'honneur.

Sa compétence professionnelle se doublait de qualités humaines remarquables et s’appuyait sur une foi qui, pour être profonde, n’en était pas moins toujours en recherche, comme en témoigne l’un de ses livres « Je doute donc je crois ».

Puisse son exemple inspirer et soutenir tous ceux qui sont au service d’une communication exigeante et qui, toujours, respecte l’homme.

 JeB -  05  -  03  -  2007

 



 



 



 



 



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