17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 23:01

Au Nigeria, chaque dimanche, les Chrétiens qui se rendent à l'église ne savent pas s’ils reviendront chez eux! Depuis le début de cette année, le fondamentalisme islamique a tué plus de 800 personnes, dont 150 Chrétiens. L'Observatoire italien de la liberté religieuse a récemment enquêté auprès des Nigérians; il en ressort que 70% des personnes interrogées sont convaincues que le dialogue interreligieux reste la voie nécessaire pour sortir de la violence.

Des programmes de formation pour fonctionnaires administratifs, pour forces de l’ordre, pour les fonctionnaires de police et pour les gardes de frontières sont en cours au Nigeria; ces formations sont organisées avec l'aide de l’Observatoire de la liberté religieuse du ministère italien des Affaires étrangères et la Ville de Rome.

Mais les responsable Nigérians sont conscients de l'importance des facteurs extérieurs. La régionalisation des conflits est aussi la conséquence de la présence d'importants foyers terroristes qui évoluent dans des zones échappant au contrôle des Etats riverains : la moitié de la Somalie et le Nord du Mali, la région de Gao...  Ces zones contrôlées par Al-Qaïda, où les terroristes vont s'entrainer, se former, se fournir en carburant et en armes et retournent se cacher après leurs raids criminels...

Si le dialogue interreligieux est un maillon local incontournable, il n'aboutira à rien de concret si l'on de traite pas "les facteurs extérieurs"... Et par expérience, les pays africains ne possèdent pas les infra-structures militaires pour engager la poursuite des terroristes des déserts. Seuls l'ONU et quelques grands pays (USA, pays d'Europe, Chine et Russie, Japon...) pourraient s'engager, au moins en fournissant matériel, financement et avant tout l'indispensable soutien moral...

Partisans de la liberté religieuse et du droit de tout être humain à vivre dans la dignité, nous ne sommes pas au bout de notre combat ! 

Jean Bisson - 18 08 2012 

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